Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue allemand, Heiko Maas, à Berlin, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a fait part d’un communiqué conjoint franco-germano-britannique sur le Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien).
« Cet accord, pour nous, est respecté, donc nous avons l'intention de nous y maintenir, quelle que soit la décision américaine », a affirmé Jean-Yves Le Drian, cité par Reuters.
Devant les journalistes, à Berlin, ce lundi 7 mai, les deux hommes ont plaidé en faveur de l’accord nucléaire, et ajouté que les trois pays européens resteraient en adhésion même en cas de retrait américain. Le Drian a pourtant prétendu que l’accord nucléaire offrait, le bon moyen pour « éviter que l’Iran n’accède à l’arme nucléaire ».
De même, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a affirmé que son pays continuerait d’adhérer à l’accord nucléaire, indépendamment de la décision américaine. Maas a estimé que l’accord « rendait le monde plus sûr et que sans lui le monde sera moins sûr ».
« Et nous redoutons qu’un échec conduise à une escalade » au Moyen-Orient, a ajouté le ministre allemand.
Le président américain devra annoncer le 12 mai sa décision sur la reconduction, ou non, de la suspension des sanctions anti-iraniennes pour une autre période de 120 jours.
Le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, s’étaient, récemment, rendus aux États-Unis, pour essayer de convaincre le président américain, Donald Trump, de rester dans le PGAC. Après eux, c’était le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, qui a pris l’avion pour les États-Unis, toujours pour discuter de l’accord nucléaire avec les responsables de Washington.
Côté iranien, Téhéran se réserve toutes les options en cas d’un retrait américain de l’accord.