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Les S-300 et S-400 russes bouleversent les équations USA-Israël en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Livraison éventuelle de S-300 et S-400 russes à l'armée syrienne. ©Ministère russe de la Défense

Après les récentes agressions contre le territoire syrien, l’hypothèse de la livraison des S-300 russes à l’armée syrienne s’est renforcée. Les États-Unis et leurs partenaires estiment que cette livraison constitue la revanche russe, une revanche que Moscou tire de l'Occident et de son allié israélien. À cet égard, il n'y plus aucun obstacle à ce que la Russie livre aussi des S-400 à Damas. 

Le quotidien libanais Al-Binaa y revient dans un article signé Issam Naaman: « Après les récentes agressions des États-Unis et d'Israël contre l’intégrité territoriale syrienne, la Russie ne cache plus sa volonté de se venger du duo USA-Israël pour la guerre hybride qu'il mène en Syrie. Les Russes n’écartent même pas la possibilité de la livraison des S-300 et S-400 à l’armée syrienne. Aussi bien les États-Unis qu'Israël ont échoué à réaliser leurs desseins en Syrie, après leurs attaques du 9 et du 14 avril. En fait, l’Iran n'a guère perdu de sa concentration en Syrie suite à l’attaque israélienne contre la base militaire T4 à Homs, et les frappes américaines n'ont pas pu perturber l'armée syrienne. »

Mais quelles sont les réelles retombées des frappes américaines et israéliennes contre la Syrie ? 

Il y a d'abord la Russie que ces frappes ont fini par convaincre: elle est décidée à remettre ses S-300 à la Syrie. Ils aideront à neutraliser la quasi-totalité des attaques au missile d’Israël.

Ensuite, l’accès aux systèmes défensifs russes (S-300, S-400) est propre à bouleverser l’équilibre des forces en faveur de la Syrie et de l'axe de la Résistance dans la région. C'est un fait qui réduira sensiblement la marge de manœuvre de l’aviation israélienne au Liban et en Syrie, ce qui sera encore plus périlleux pour Tel-Aviv si Bagdad et Damas parviennent à une entente  stratégique.

Un chasseur F-15 de l’aviation de l'armée israélienne au décollage.

« Reste à savoir comment Israël et les États-Unis comptent affronter de tels défis ? La vérité est qu’Israël est depuis longtemps conscient des risques d'une livraison des S-300 à l'armée syrienne à laquelle il n'a cessé de s'attendre. Les officiers israéliens ont longtemps discouru sur le sujet. Ce que cherche surtout Tel-Aviv dans cette affaire, c'est d'en faire un épouvantail pour pousser les Américains à quitter l'accord nucléaire signé avec l'Iran et à exposer ce pays à davantage de sanctions. Dans l'esprit des Israéliens, cette perspective pourrait affaiblir l'Iran et les rendre vulnérable face à une attaque israélienne. Pour l'heure, les pressions israéliennes n'ont pas influé les décisions de Trump comme elles n'avaient pas non plus influé les décisions d'Obama », souligne le quotidien. 

Israël a beau tenter de restreindre la sphère d’influence iranienne en Syrie, celle-ci continue à s'élargir puisque le gouvernement de Damas veut que l’Iran reste à ses côtés.

Alors que la Russie n’a pas exclu l’utilisation éventuelle des systèmes anti-aériens S-300 et S-400 dans la guerre syrienne, Tel-Aviv aurait demandé à Washington de mettre des missiles de haute gamme à sa disposition. Cependant, la question qui se pose est de savoir « si cela pourrait être un gage de victoire ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV