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Les 3 scénarios d’un déclenchement de guerre entre Israël et l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Israël redoute la précision des missiles fournis par l’Iran au Hezbollah. ©Al-Manar

Depuis l'attaque israélienne contre la base syrienne T4 et la mort de sept officiers iraniens les tensions entre l'Iran et ce régime ont augmenté. Des tensions qui mènent les observateurs et médias du monde à ne plus parler de l'éventualité d'une guerre, mais plutôt de son lieu, son temps, ses résultats et l’étincelle ou le premier bombardement qui le déclenchera. Abdel Bari Atwan s’est penché dans un article sur ce qu'il appelle les 3 scénarios de guerre possible entre l'Iran et Israël.

Dans ce sens, le rédacteur en chef de Raï al-Yaoum a examiné dans l'éditorial de ce journal les tensions récentes entre Téhéran et Tel-Aviv.

Général de brigade, Hossein Salami, commandant adjoint du CGRI. (Photo d'archives)

Atwan évoque en premier le discours de vendredi du général de brigade Hossein Salami qui avait déclaré: « Notre doigt est sur la gâchette et les missiles sont prêts, si l'ennemi envisage une volonté malveillante visant le territoire iranien, ils seront tirés. »

Le commandant adjoint du Corps des gardiens de la Révolution (CGRI) avait également qualifié de " vulnérables" les Israéliens.

« Nous vous connaissons bien. Vous êtes très vulnérable. Vous n'avez ni profondeur ni antécédent. Une seule opération à Qods suffira à en finir avec vous», s’est ainsi adressé le général Salami aux autorités israéliennes.

Voici des avertissements sérieux qu' Abdel Bari Atwan considère comme « les plus dangereuses ».

Thomas Friedman, journaliste au New York Times. ©Courier Journal

Le journaliste américain Thomas Friedman parie sur une guerre future entre l'Iran et Israël. Il a fait ce pari lors de son voyage à Tel-Aviv et de sa rencontre avec les hauts commandants israéliens.

Gadi Eisenkot, chef d'état-major de l'armée israélienne, a en effet souligné que la guerre aurait lieu avant la fin de l'année en cours. En outre, le Times britannique a déclaré que la guerre changerait la carte du Moyen-Orient.

Le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman, a ressenti les inquiétudes et les craintes qui ont gagné actuellement les Israéliens à la suite des déclarations du commandant de l'armée iranienne. C'est la raison pour laquelle il a tenté d’assurer l'opinion publique israélienne en déclarant que l'armée israélienne était prête à se battre sur plusieurs fronts.

Selon Atwan il existe 3 scénarios de guerre opposant l’Iran à Israël :

1- Les avions de combat israéliens attaquent au missile une position militaire de l'Iran en Syrie, et Israël devra par conséquent s’attendre à une réponse cuisante de la part de l’Iran depuis la Syrie ou le Liban (Hezbollah).

2-  Israël va lancer une guerre tous azimuts pour détruire toutes les positions militaires iraniennes en Syrie et empêcher une présence totale de l'Iran dans ce pays, qui s’avère difficile à le faire à l'avenir parce que les dirigeants israéliens estiment que les attaques limitées au missile contre les cibles iraniennes, telles que l'attaque de la base T4, ne suffisent plus.

3- L'Iran mènera une opération limitée pour venger les martyrs contre la base T4 en attaquant des cibles à l’intérieur ou à l’extérieur d'Israël ou bien il demandera au Hezbollah de mener cette opération.

D’après Atwan, on ne peut pas dire lequel de ces scénarios est le plus probable. Mais on peut seulement dire que le conflit militaire entre les deux parties avant le 12 mai est improbable. Ce jour-là, le président Donald Trump décidera de la poursuite ou non de l’accord nucléaire. Selon Atwan, tout indique que Trump se retirera du Plan global d’action conjointe (PGAC).

Atwan écrit : « Les déclarations faites par le général de brigade Hossein Salami, lors du sermon de la prière du vendredi, nous rappellent les menaces proférées par Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, il y a quatre mois, lorsqu’il a recommandé aux Israéliens d’anticiper leur fuite de la Palestine occupée.» Car, a-t-il poursuivi, « si le feu d’une la guerre se déclenche, ils en seront les bûches et n’auront plus le temps de se sauver.»

Et Atwan d’indiquer : «  Les menaces de l'Iran, qui évoquent une fin définitive d’Israël suite à une guerre probable, sont plus crédibles. Au cours des 20 dernières années, l'Iran et ses alliés et factions militaires ont triomphé dans toutes les guerres qu'ils ont menées, que ce soit en Syrie, au Liban ou en Irak. Pendant ce temps, Israël n'est entré dans aucune guerre que ce soit au Liban ou en Syrie et plus récemment en Syrie, à moins d'avoir échoué ».

Atwan a déclaré à la fin qu'il n'avait aucun doute que la guerre future pourrait être un prélude et qu'Israël, qui se sent étouffé, est susceptible de commettre une bêtise.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV