Dans le cadre des politiques des États-Unis en faveur de la survie du régime Tel-Aviv, deux sénateurs américains ont déposé un projet de loi au Congrès US pour le désarmement du mouvement de la Résistance libanais, Hezbollah, rapporte le quotidien libanais al-Akbar.
Selon les sources libanaises, deux membres du Congrès américain, Tom Suozzi (démocrate) et Adam Kinzinger (républicain), ont déposé vendredi le 20 avril devant la Chambre des représentants une proposition de loi inédite pour le désarmement du Hezbollah (« Disarm Hizballah Act »).
Selon L'Orient-Le Jour qui cite al-Akbar, la proposition de ce projet de loi montre qu’Israël et son allié américain sont paniqués par la performance du mouvement de la Résistance dans la région.
Le régime de Tel-Aviv qui reste un allié stratégique de Washington ne cesse de battre le tambour de guerre, en multipliant les menaces contre le Hezbollah libanais. Les autorités israéliennes ne cessent d’encourager les États-Unis à désarmer le Hezbollah.
À cette fin, elles ont demandé aux sénateurs américains d’évaluer les capacités militaires du Hezbollah et de se renseigner sur les dépôts d’armes du mouvement libanais.
Cela fait plus de 20 ans que les États-Unis ont inscrit le Hezbollah sur la liste des “organisations terroristes” dans le cadre d’une politique qui protège Israël.
Rappelant cette nomination, ce projet de loi anti-Hezbollah exhorte Washington à renforcer la présence des forces intérimaires de l'ONU au Liban, la FINUL, pour mettre sous pression le mouvement de la Résistance et d’endiguer ses progrès militaires et balistiques.
En outre, le texte questionne l’efficacité de la FINUL et met ainsi à jour les vives réserves des États-Unis et d’Israël sur la mise en œuvre de la 1701 : le dernier renouvellement du mandat de la FINUL en août 2017 par le Conseil de sécurité de l’ONU avait vu un bras de fer entre ces deux pays et la France notamment, autour de l’élargissement des compétences de la FINUL dans le Sud du Liban, de sorte à l’impliquer dans le processus de désarmement du Hezbollah. Cette velléité israélo-américaine, que d’autres ont jugée propice à déstabiliser la frontière plutôt que d’en atténuer la menace, a fini par ne pas aboutir.