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Israël: "Il faut prendre au sérieux les menaces iraniennes"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le défilé des forces militaires iraniennes. (Photo d'archives)

Dans une interview accordée dimanche 15 avril à un programme radiodiffusé - soit un jour après la frappe tripartite menée par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne contre la Syrie, l'ancien chef du Mossad (1996-1998) Danny Yatom y revient. Pour lui, la frappe est quasi nulle en termes d'acquis stratégiques. 

Yatom voit surtout à travers les frappes aériennes de la coalition américano-anglo-française contre la Syrie "un geste symbolique, sans signification stratégique".

L’officiel israélien signale: "Nous sommes en conflit avec l'Iran et j'espère que cela ne dégénérera pas en une confrontation directe. Ils nous ont accusés d'avoir attaqué des cibles et des militaires iraniens. Ils ne sont pas du genre à laisser une telle attaque sans réponse. Alors, "Nous devons prendre très au sérieux les menaces iraniennes contre Israël", affirme l'ex-patron du Mossad. 

 Danny Yatom ©Times of Israel

La portée stratégique particulièrement réduite de l'agression militaire américano-franco-britannique fait aussi l'objet d'analyse et de commentaires non pas seulement en Israël mais aussi en Allemagne. Citan Abdelmotalleb al-Hosseini, l’hebdomadaire Focus estime que la coalition Washington/Londres/Paris a manqué son but qui consistait à affaiblir Assad et son armée. Assad s'en sort même renforcé puisque ces 101 missiles n'ont touché ni lui, ni son armée ni ses alliés iraniens et russes et en plus ils lui ont offert l'image d'un président inoxydable. En effet, le camp atlantiste a tout faux dans cette histoire. Il a bloqué le travail des experts de l'OIAC à Douma. Tout compte fait, la situation politique en Syrie semble meilleure que celle d’avant les frappes".

"La frappe tripartite a en outre contribué à renforcer l'alliance Syrie/Iran/Russie. Pourquoi? Puisque les Russes auront une plus grande latitude à armer et à équiper l'armée syrienne de missiles antibalistiques S-300. Or, c'est un dispositif antimissile contre quoi le Dôme de fer israélien ne peut rien. Cela risque donc de bouleverser l’équilibre de la force dans la région en faveur de Bachar al-Assad et de ses alliés russes et iraniens", conclut l'expert. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV