Une importante cargaison d’armes, pour la plupart saoudiennes, a été livrée aux Kurdes à Manbij, dans le nord de la Syrie.
« La coalition internationale dirigée par les États-Unis est en train de construire une nouvelle base à Manbij. Elle fera office de centre de coopération militaire avec les Forces démocratiques syriennes (FDS) pour protéger la ville des attaques turques », rapporte la chaîne Al-Mayadeen citant les sources kurdes.
Les forces militaires américaines et françaises ont récemment augmenté leurs patrouilles pour assurer la sécurité de la ville, ajoutent les mêmes sources.
Ces agissements interviennent alors que le président américain Donald Trump a ordonné de préparer le retrait rapide des troupes US de la Syrie.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré en mars que la Turquie pourrait étendre ses opérations militaires à d'autres zones kurdes dans le nord de la Syrie et de l'Irak, « jusqu’à ce que le couloir terroriste à Manbij, Ayn al-Arab et Qamishli en Syrie et à Sinjar en Irak soit éliminé ».
L’armée turque secondée par l'Armée syrienne libre (ASL, composée de groupes terroristes et formée le 29 juillet 2011 lors de la guerre syrienne) a mène, depuis le 20 janvier, une opération baptisée Rameau d’olivier, contre l'enclave kurde syrienne d'Afrin, frontalière de la Turquie, en vue d'éliminer la milice kurde, les Unités de protection du peuple (YPG), au nord-ouest de la Syrie.
Les Unités de protection du peuple, actives dans la région, sont considérées par Ankara comme une « organisation terroriste » liée au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), formation séparatiste kurde de Turquie, et sont soutenues par les États-Unis.
Ankara prétend que l'opération Rameau d'olivier est destinée à « protéger ses frontières et garantir la stabilité et la sécurité de la Turquie ».