« Le Yémen compte renforcer ses capacités militaires dont la portée de ses missiles », a-t-on appris d’un expert yéménite.
Dans une interview exclusive accordée, ce jeudi 5 avril, à l’agence de presse iranienne Tasnim News, Seyyed Sadeq al-Charafi, expert politique yéménite, a déclaré que "plus la guerre contre le Yémen dura, plus il y aura des leçons à tirer pour l’Arabie saoudite".
"Les Yéménites ont déjà commencé à produire ce dont ils ont besoin. Ce ne sont pas uniquement les missiles qui déterminent le sort de la guerre. Cela dépend aussi de la volonté de la nation yéménite qui reste bien résolue à contrer l’ennemi. Nous donnons de bonnes leçons aux Saoudiens sur tous les fronts et ils accumulent les échecs surtout dans les zones frontalières où les combattants yéménites s’infiltrent dans leurs bases militaires à Najran, Jizan et Asir", a-t-il déclaré.
Il a souligné que le missile était le moyen par lequel les Yéménites prouvaient à leurs ennemis qu’ils étaient là pour combattre. "Nous sommes en mesure d’atteindre n’importe quel zone, des casernes ou des palais. Les missiles yéménites visent d’importants lieux en Arabie saoudite et leur portée ne se limite plus à Riyad", a expliqué l’expert yéménite.
Il a réaffirmé que les combattants yéménites faisaient de leur mieux pour que la portée des missiles atteigne Abou Dhabi eu Dubaï, importantes villes d’un autre membre de la coalition.
« Les missiles qui se sont heurtés sur Riyad sont porteurs d’un message important : nous sommes capables de prendre pour cible des régions névralgiques », a-t-il ajouté.
Seyyed Sadeq al-Charafi a précisé que le régime saoudien se trouvait dans le désarroi et qu’il s’était enlisé dans la guerre qu’il avait déclenchée contre le Yémen.
« Mohammed ben Salmane et son père ont finalement appris qu’ils avaient été instrumentalisés par les Américains et les Israéliens », a-t-il dit.
Al-Charafi a souligné qu’il revenait aux combattants yéménites de décider de la poursuite de la guerre ou de l’organisation d’un dialogue avec l’ennemi.
« Au début de cette guerre, les responsables yéménites ont pris part à des discussions avec l’ennemi dans l’espoir de parvenir à une solution politique mais les pays agresseurs ont sapé toutes les chances de l’acquisition d’une solution diplomatique », a-t-il conclu.