La Marche du grand retour, organisée hier vendredi 30 mars par les Palestiniens à la frontière de la bande de Gaza avec la Palestine occupée à l’occasion de la Journée de la Terre, a dégénéré en affrontements avec les militaires israéliens.
La réaction du régime occupant à ce rassemblement, qui a fait au moins 17 martyrs et environ 1 500 blessés, est porteuse de messages importants.
1. L’« accord du siècle » est nul et non avenu
Le premier message de la « Marche du grand retour » à Gaza est qu’on ne peut pas décider du sort du territoire palestinien depuis l’étranger.
La Marche du grand retour a permis aux Palestiniens d’aller de l’avant. Le président américain, Donald Trump, a reconnu en décembre 2017 Qods comme capitale d’Israël et déclaré que l’ambassade américaine serait transférée de Tel-Aviv à Qods, une décision baptisée par les médias israéliens l’« accord du siècle ».
La « Marche du grand retour » est en effet une mise en garde adressée à Trump et à Netanyahu contre les répercussions de cette décision.
2. Le retour dans la mère patrie
L’autre message de la « Marche du grand retour » est que les Palestiniens non seulement déclarent nul et non avenu l’« accord du siècle », mais encore réclament leur « retour dans la mère patrie », ce qui constitue une surenchère venant s’ajouter à leur opposition à la décision illégale de Trump.
Durant le siècle dernier, Israël a occupé pas à pas une grande partie du territoire des Palestiniens, déplaçant des milliers de ces derniers.
« Le droit au retour » dans la mère patrie de plus de 5 millions de déplacés palestiniens résidant à l’étranger est le principal message de la « Marche du grand retour ».
3. Présenter Israël comme un « régime d’usurpation »
La présentation d’Israël comme un « régime usurpateur et criminel » est aussi un autre message important de cette marche.
Ce rassemblement constitue en effet, d’une part, un rappel historique pour les anciens et une façon de prendre conscience, pour les jeunes, de l’occupation du régime d’Israël, et de l’autre, une confirmation de la nature criminelle de ce régime.
Alors que la « Marche du grand retour » se déroulait dans le calme et de manière pacifique, les forces de sécurité et la police israéliennes s’en sont prises aux manifestants, tuant 17 d’entre eux et en blessant quelque 1 500 autres.
Un autre message important de cette Marche est qu’Israël commet ses crimes avec le soutien des États-Unis.