L’armée régulière et la Garde républicaine syriennes ont lancé, le 25 février, une opération militaire d’envergure, soutenue par l’aviation russe, en vue de déloger les terroristes de la Ghouta orientale et de sécuriser cette banlieue stratégique de la capitale. Quatre semaines après, elles reprennent le contrôle de 85% de l'enclave.
À l’écart de la vague déferlante d’une campagne d’intoxication menée par les médias occidentaux, arabes et israéliens, les forces syriennes sont finalement arrivées à donner un coup de grâce aux terroristes du Front al-Nosra, de Faylaq al-Rahmane et d'Ahrar al-Cham: elles les ont encerclés dans trois parties de la Ghouta orientale, les ont ainsi contraints de déposer les armes et de s’asseoir à la table des négociations.
Les percées de l'armée syrienne à l’intérieur de la Ghouta orientale ont convaincu les terroristes de se soumettre aux conditions de Damas et de se déplacer vers la province d’Idlib.
Les manifestations de dizaines de milliers d’habitants de la Ghouta orientale contre la présence des terroristes dans le secteur ont rendu le terrain de plus en plus propice à la victoire décisive des forces syriennes.
Les terroristes d’Ahrar al-Cham ont été les premiers à évacuer la Ghouta orientale, sous la médiation russe, pour aller s’installer dans la province d’Idlib.
Après cette première évacuation, les terroristes du Front al-Nosra et de Faylaq al-Rahmane se sont dits prêts à quitter Irbin, Hazeh, Zamalka et Jobar, toutes situées dans la Ghouta orientale.
Les opérations de l’armée syrienne qui ont abouti à la rupture de connexion entre les villes d’Ein Tarma et de Jobar d’une part, et Zamalka, Irbin et Hazeh de l’autre.
Par ailleurs, une source militaire syrienne rappelle que les terroristes d’Ahrar al-Cham, du Front al-Nosra et de Faylaq al-Rahmane ont évacué la Ghouta orientale dans l’espoir de rejoindre leurs alliés dans la province d’Idlib.
Mais avant de quitter la Ghouta orientale, les terroristes devront, conformément à un accord signé avec l’armée syrienne, déposer toutes leurs armes lourdes, libérer les civils et les militaires qu’ils avaient pris en otage et mettre à la disposition de l’armée des cartes montrant les pièges explosifs qu’ils avaient tendus.
Faylaq al-Rahmane et le Front al-Nosra cherchent à s’unir contre les terroristes d’Ahrar al-Cham et du Front de libération de la Syrie, soutenus par le gouvernement turc, après installation dans la province d’Idlib.
À présent, Jaych al-Islam, qui contrôle 15 kilomètres carrés de la Ghouta orientale, n’a encore pris aucune décision sur son retrait ou la poursuite des combats. Selon certaines informations, le groupe terroriste, soutenu directement par l’Arabie saoudite, tenterait d’ouvrir un nouveau front dans le sud de la Syrie.
« Jaych al-Islam ne connaît aucun allié dans la province d’Idlib et ne compte pas faire de concessions aux terroristes, soutenus par la Turquie. C’est pourquoi ce groupe compte se déplacer vers la province de Deraa, dans le sud, et s'installer dans les régions qui ne sont pas contrôlées par l’armée syrienne. La plupart des terroristes opérant dans le sud de la Syrie bénéficient du soutien de Riyad et c’est ainsi que Jaych al-Islam ne sera pas obligé de se soumettre à la tutelle des Turcs », a réaffirmé une source militaire syrienne qui a requis l’anonymat.
D’autre part, alors que la plupart des commandants de Jaych al-Islam tentent de baliser le terrain au transfert de ce groupe au sud de la Syrie, d’autres croient que le groupe devrait résister face à l’armée syrienne jusqu’au dernier moment.
Par ailleurs, la Russie a confirmé, vendredi 30 mars, le retrait de plus de 150 000 personnes de la Ghouta orientale.