Quatre autres Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes à l’occasion de la Journée de la Terre.
En 1976, la police israélienne avait abattu six Palestiniens dans les territoires occupés alors qu’ils protestaient contre l’expropriation par le gouvernement israélien de milliers de parcelles de terres palestiniennes. Depuis lors, les Palestiniens célèbrent la Journée de la Terre le 30 mars de chaque année en organisant des manifestations de masse à travers la Cisjordanie, à Qods-Est, à Gaza et à l’intérieur des territoires occupés.
Ce vendredi matin, quatre autres Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes et des dizaines d’autres ont été blessés, alors que des milliers de Gazaouis se rendaient à la frontière séparant la bande de Gaza des territoires occupés dans le cadre de la « Grande Marche de retour » à l’occasion du 41e Journée de la Terre, rapporte l’agence de presse palestinienne Ma’an.
Un fermier palestinien a été tué à l’aube et un autre a été blessé alors que les forces israéliennes ont tiré des obus de mortier sur la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Ashraf al-Qidra, a identifié le fermier tué comme étant Omar Sammour, 31 ans, ajoutant qu’un autre Palestinien avait été blessé pendant le bombardement.
Les médias israéliens ont rapporté que Sammour et l’homme l’accompagnant avaient été pris pour cible car ils s’étaient approchés de la frontière avec les terres occupées d’une manière « suspecte », tandis que selon des sources locales, Sammour ne faisait que moissonner les récoltes sur ses terres en vue de les vendre plus tard dans la journée.
Vendredi après-midi, des sources médicales à Ma’an ont confirmé que deux autres Palestiniens avaient été tués lors de la manifestation le long de la frontière.
Les deux Palestiniens tués ont été identifiés comme étant Amin Mahmoud Muhammar de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et Muhammad Kamal al-Najjar, 25 ans, de l’est de Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza.
Vers 14 h 20, des sources médicales à Ma'an ont dit qu’un quatrième Palestinien, Muhammad Abu Omar, 19 ans, avait été tué.
En attendant la marche, l’armée israélienne a publié un communiqué disant qu’elle avait décrété que la zone frontalière le long de la bande de Gaza était une « zone militaire fermée au public », ce qui signifie que tout Palestinien qui s’approcherait de la frontière risquait de se faire tirer dessus.