Un militaire saoudien capturé par les forces yéménites a critiqué le régime de Riyad pour n’avoir accordé la moindre attention à la question des prisonniers.
La chaîne Al-Elam Al-Harbi, proche de la Résistance, a diffusé en mi-mars 2018 une vidéo d’un militaire saoudien capturé sur la base d’al-Halq à Najran dans le sud-ouest du royaume.
Dans cette vidéo mise en ligne, Faëz Ben Nasser Khalif al-Mutaïri, membre de la Garde nationale saoudienne, a appelé sa tribu, le peuple et le gouvernement saoudiens à donner une suite à la situation des militaires capturés au Yémen. Il a demandé au régime de Riyad de poursuivre sérieusement l’affaire de l’échange des prisonniers.
Al-Mutaïri a demandé à ses compatriotes de ne pas soutenir le gouvernement saoudien pour qu’il soit contraint d'arrêter la guerre et travailler pour la restauration de la paix.
Les effectifs de l’armée et les combattants d’Ansarallah du Yémen ont fait des progrès considérables dans les zones difficiles d’accès dans le sud d'Arabie et se sont emparés de dizaines de kilomètres carrés de Najran, Jizan et Asir.
Al-Alam al-Harbi a diffusé récemment des images de l’opération de l’armée et des Comités populaires du Yémen sur la base d’al-Halq au cours de laquelle plusieurs militaires saoudiens ont été tués, blessés ou capturés. Un véhicule blindé saoudien a été incendié et d'autres soldats déployés sur la base ont pris la fuite.
En 2015, l'Arabie saoudite a déclenché une opération baptisée "Tempête décisive" contre son voisin du Sud avec des objectifs bien précis dont aucun n'a été réalisé: il s'agissait de ramener au pouvoir le président démissionnaire, Abd Rabbo Mansour Hadi. Trois ans après, ce dernier est en constant déplacement entre Aden et Riyad. Et Riyad traîne le lourd fardeau qu'est sa culpabilité à avoir provoqué la mort de plus de 14 000 civils et ruiné à 90% les infrastructures yéménites.
Avec la bénédiction américaine, l'Arabie saoudite impose depuis 2015 un blocus total au Yémen, maritime, aérien et terrestre, ce qui bloque l'accès de la population aux vivres et aux médicaments.
Ces deux dernières semaines, trois convois d'armes et de munitions de fabrication US seraient tombés entre les mains du groupe terroriste al-Qaïda, actif dans le sud du Yémen, par "inadvertance", disent les États-Unis; ce qui discrédite davantage la raison avancée par Washington pour expliquer son intervention militaire directe dans le pays.
