Le secrétaire du mouvement Asaib ahl al-haq (AAH), l'une des composantes des forces de Mobilisation populaire d'Irak (Hachd al-Chaabi) vient de lancer un sévère avertissement : la Résistance irakienne reprendra ses armes pour contrer toute résurgence de Daech et ce, sans hésiter.
Qais al-Khazali, dont la présence au sud du Liban il y a quelques mois avait suscité de vives inquiétudes en Israël s'est insurgé dimanche dans un tweet contre Daech à l'origine d'une attaque meurtrière dans le nord de l'Irak, puis du lynchage de plusieurs membres des forces de sécurité des Hachd. "La période électorale que traverse le pays, ne devrait en rien distraire nos autorités. Si les attaques de Daech se poursuivent, nous allons reprendre nos armes et nous engager dans les combats.
Une source sécuritaire à Saleheddine, province du nord irakien a fait état samedi de la mort de huit membres de la police fédérale tués par les terroristes de Daech. Les soldats ont été attaqués dans une région située entre cette province et la province de Diyala. Hier mardi, les résidus de Daech ont tué six membres des Hachd al-Chaabi et ont blessé 15 civils, dont des femmes et des enfants à un faux poste de contrôle qu'ils avaient dressé dans une zone située entre Kirkuk et Touz Khourmatou, toutes deux des localités de Salaheddine. La troisième attaque en l'espace de quelques jours s'est produite mercredi dernier : les terroristes ont kidnappé 13 membres des Hachd avant de les lyncher et en diffuser les images sur les réseaux sociaux.
À mesure que l'Iran s'approche de l'échéance électorale, qualifiée de hautement cruciale pour l'avenir de ce pays, les résidus de Daech refont surface ça et là à travers l'Iran. Le centre de leurs activités se situe toutefois à Kirkouk où ils ont émergé sous une nouvelle identité , " Drapeaux blancs".
Certains responsables irakiens accusent le Parti de l'ex-président du Kurdistan d'Irak, Barzani, d'avoir cherché à se venger des forces nationales après son échec au référendum sur l'indépendance le 25 septembre dernier. Mais outre le clan Barzani, les États-Unis et leur allié saoudien tireraient aussi de grands profits d'une instabilité chronique en Irak, au moment où des voix de plus en plus nombreuses réclament un retrait des forces américaines de l'ensemble du territoire irakien.
