Les forces militaires algériennes ont découvert une importante quantité d'armes et un lot considérable de munitions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, alors que le G5 Sahel se forme et qu'il ignore l'Algérie.
Selon un communiqué de l'armée algérienne, une cache contenant une importante quantité d'armes (24 pièces) et un lot considérable de munitions appartenant aux terroristes a été découverte vendredi 23 mars près de la bande frontalière à Bordj Badji Mokhtra, situé au sud du pays.
La cache contenait entre autres pièces, "une importante quantité de munitions s’élevant à 3 224 balles et de différentes charges explosives pour mortier, des équipements topographiques et un lot de pièces de rechange pour armes à feux, poursuit le communiqué.
L'Algérie dispose d'une longue frontière terrestre de 6000 km avec ses voisins dont plusieurs sont instables comme la Libye, le Mali et le Niger. Cette instabilité, éclatée depuis l'intervention militaire occidentale en Libye a justifié le prétexte nécessaire aux pays occidentaux de créer des "Forces d'intervention" au nom de la lutte contre le terrorisme. Le G5 Sahel est l'une d'entre elles auquel refuse toutefois d'adhérer l'Algérie.
Pays leader en matière de lutte contre le terrorisme en Afrique et dans la région arabe, l'Algérie n'est présente ni dans la Coalition de Riyad ni dans le G5 Sahel de Paris. Attachée à sa doctrine de ne pas engager des troupes en extérieur, Alger refuse d'adhérer à des alliances qui exigent des opérations en dehors de son territoire, ce qui ne l'empêche pas de respecter le principe de solidarité entre les nations. En effet, Alger refuse une présence au sein du G5 puisque la France ne laissera jamais les pays membres de cette organisme agir suivant leurs intérêts nationaux.
Là où la France privilégie une approche purement sécuritaire et militaire du Sahel, l'Algérie, elle, a tendance à privilégier les approches politiques. C'est ainsi que l'Algérie a pu amener, en été 2015, les différentes parties prenantes au conflit malien à s'asseoir autour d'une table pour signer les Accords éponymes. La même approche prévaut en Libye, où l'Algérie s'est jointe à l'initiative tunisienne, en décembre 2016, pour trouver une issue politique à la crise dans ce pays, qui patauge dans l'insécurité depuis l'intervention militaire de l'Otan en 2011.
