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L’Iran n’est ni la Corée du Nord ni aucun autre pays dans le domaine diplomatique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump a fait part jeudi 8 mars de sa prochaine rencontre avec le leader nord-coréen Kim Jong-un © AFP

Le statut de la RII est bien distinct de celui de la Corée du Nord sur l’échiquier international. C'est qu'a récemment dit Bachir Esmaili, professeur d'université iranien dans une note pour le journal Ghanoun. 

Ghanoun vient de publier un article où l’auteur explique pourquoi  le dossier iranien était bien différent de celui de la Corée du Nord dans le domaine de la politique étrangère.

Dans l’introduction de l’article, on lit :

« Malgré le soutien de la Conférence du Caire en novembre 1943 à la réunification des deux Corées, les obligations de l’équilibre des forces, au début de la guerre froide, ont abouti à la guerre de Corée, les vainqueurs (ex-URSS et États-Unis) ont divisé ainsi la Corée le long du 38ème parallèle. »

« Bien que les deux Corées se fussent séparées, les peuples des deux parties partageaient les mêmes langue, culture, us et coutumes. Mais aujourd’hui, la Corée du Nord est  fortement dépendante à la Russie et à la Chine militairement parlant, tandis que la Corée du Sud s’est transformée en arrière-cour des États-Unis dans la région », indique le journal.

L’auteur continue :

« Ce sont aujourd’hui les jeux politiques des deux pôles de pouvoir du monde qui déterminent la situation prévalant dans les deux Corées. En fait, l’équilibre des forces en Asie de l’Est nécessite que les Nord-Coréens vivent toujours une situation floue et critique. À l’évidence, la réunification des deux Corées va dans l’intérêt des deux pays, tandis que les considérations stratégiques des États-Unis et de la Chine ne permettent jamais une réconciliation concrète entre les deux nations. »

Selon l’auteur, le cas iranien est néanmoins tout à fait différent de celui de la Corée du Nord.  C'est la politique indépendante de la RII dans la région qui gêne. En réalité, les États-Unis instrumentalisent Pyongyang pour préserver un équilibre des forces en Asie de l’Est, tandis que l’Iran lui-même œuvre pour restaurer son propre équilibre des forces dans la région, et ce, bien entendu avec l'aide des pays chiites de la région.

Le journal ajoute par ailleurs :

« Contrairement aux activités balistiques de Pyongyang, les essais de missiles iraniens sont de nature défensive et dissuasive, et non pas pour un chantage ou une manifestation de force. »

Et le journal conclut :

« La stratégie régionale de la RII, qui repose sur son identité irano-islamique, s’inspire des directives suivantes du leader de la révolution islamique d'Iran, l’Ayatollah Khamenei qui s'est adressé, en ces termes, aux autorités américaines : « C'est avec vous ou les pays de la région que nous devons négocier au sujet de notre présence dans la région ? Si nous décidons d'avoir une présence en Amérique, nous négocierons avec vous. Notre présence dans la région ne vous regarde absolument pas. Par contre, que faites-vous dans cette région qui est la nôtre»? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV