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Lavrov dénonce la connivence entre Washington et les terroristes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des membres du Front al-Nosra, affilié à al-Qaïda, en Syrie. ©Wikicommons

À Astana, le ministre russe des Affaires étrangères a dénoncé la collusion entre Washington et les terroristes en Syrie.

« La Russie espère que la coalition dirigée par les États-Unis cessera de protéger les extrémistes, comme cela est le cas actuellement dans la banlieue de Damas », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en ouvrant à Astana une rencontre des ministres des Affaires étrangères russe, iranien et turc sur la Syrie, rapporte ce vendredi 16 mars 2018 l’agence de presse ITAR-TASS.

« J’espère que la coalition internationale dirigée par les États-Unis se rendra compte de la nécessité de ne pas justifier les actions des terroristes, comme c’est le cas en ce moment dans la Ghouta orientale, mais de lutter sans relâche contre les organisations terroristes, y compris le Front al-Nosra, peu importe le nom dont il s’affublera », a déclaré le haut diplomate russe lors de cette réunion.

« L’un des principaux problèmes dont nous avons parlé avec nos collègues américains à l’époque de l’administration Obama était la nécessité de faire une distinction entre l’opposition et les terroristes, en l’occurrence le Front al-Nosra (rebaptisé Front Fatah al-Cham). Les actions de ce groupe terroriste ne semblent pas avoir affecté la coalition américaine, mais il n’en demeure pas moins qu’il sème la terreur en violation flagrante de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU », a souligné M. Lavrov.

« Le peuple syrien doit être le seul à décider de son sort, en dehors de toute ingérence étrangère », a martelé Lavrov, qui a par ailleurs jugé inadmissible la campagne militaire que les USA mènent contre la Syrie, parce que fondée sur des justifications fallacieuses.

« La Russie, en faisant évacuer des personnes malades de la Ghouta orientale, aide les autorités syriennes à mettre en application la résolution 2401 et elle contribue également à la lutte antiterroriste. Plus de 12 000 personnes ont quitté la zone ce jeudi », a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre syrien des Affaires étrangères s’est félicité des mesures prises à Astana en les qualifiant de bénéfiques et a dit : « Les pourparlers à Astana ont permis d’avancer et il faut s’efforcer de trouver un règlement à la crise syrienne en se tenant la main. »

À Astana, les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de l’Iran et de la Turquie devraient discuter des modalités de mise en place des zones de désescalade en Syrie, ainsi que des questions politiques et humanitaires.

Les ministres des Affaires étrangères prévoient d’adresser des recommandations au gouvernement de Damas et à l’opposition sur le règlement de la crise et d’émettre une déclaration commune.

Des consultations entre les délégations russe, iranienne et turque ont déjà eu lieu jeudi dans la capitale kazakhe, en préparation de la réunion ministérielle.

Alexandre Lavrentiev, émissaire spécial du président russe pour les pourparlers de paix en Syrie, a déclaré aux journalistes que la confiance mutuelle entre Moscou, Ankara et Téhéran s’était renforcée et que les parties prévoyaient de développer leurs relations dans le cadre des négociations.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV