En réaction aux violents propos du ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, qui a appelé la Russie à « partir et se taire », la Russie a estimé que Londres s’est énervé et cache quelque chose à la communauté internationale.
« Les propos vexants du secrétaire d’État britannique à la Défense, Gavin Williamson, qui croit que la Russie, au lieu de réagir à l’expulsion de ses 23 diplomates du Royaume-Uni, devrait “partir et se taire”, prouvent que Londres s’énerve et cache quelque chose à la communauté internationale », a déclaré Maria Zakharova citée par Sputnik.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a également déclaré que ses homologues occidentaux, qui accusent la Russie d’être impliquée dans l’affaire Sergueï Skripal, étaient guidés par une logique « malsaine et perverse ».
« Après que le Royaume-Uni a annoncé des actions hostiles contre la Russie, des mesures de représailles doivent être prises, comme l’a déclaré hier le ministère russe des Affaires étrangères », a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. « Elles sont actuellement à l’étude et seront annoncées dans un proche avenir. »
Le 7 mars, les autorités britanniques ont annoncé que l’ancien agent double Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Yulia, 33 ans, avaient été hospitalisés après avoir été retrouvés inconscients sur un banc devant un centre commercial de la ville de Salisbury.
La police britannique a attribué leur état critique à un agent neurotoxique développé par l’ex-Union soviétique, et la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d’en être responsable.
Moscou a nié toute implication, et certains experts chimiques ont déclaré que l’agent neurotoxique avait peut-être été volé à la suite de l’effondrement de l’ex-Union soviétique, alors que la surveillance sur les sites chimiques était laxiste.
Zakharova a ajouté que Moscou avait officiellement exprimé sa volonté de collaborer dans un cadre légal avec les autorités britanniques au sujet de l’affaire, mais que Londres regimbait à l’idée d’une telle coopération.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait également dénoncé jeudi la position du Royaume-Uni comme « irresponsable ».
« Tous ces éléments sont des signes d’une provocation contre notre pays. Les positions du côté britannique nous semblent absolument irresponsables », avait déclaré Peskov. « Nous insistons sur le fait que la Russie n’a aucun lien avec ce qui s’est passé en Grande-Bretagne. »
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