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Les Kurdes ont remis le sud-est d’Afrin à l’armée syrienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette photo, prise le 13 mars 2018, montre un checkpoint, contrôlé par les forces de l’armée syrienne et les miliciens kurdes, à al-Zeyarah, dans la province d’Alep. ©AFP

Le drapeau de la Syrie flotte dans le sud-est d’Afrin.

Les Unités de protection du peuple (YPG) ont rendu, ce lundi 12 mars, les régions du sud-est d’Afrin à l’armée régulière syrienne qui y a fait flotter le drapeau de la Syrie. Les unités kurdes se sont entièrement retirées de ces régions, selon une source militaire syrienne.

Le déploiement des forces syriennes à al-Zeyarah, située à 10 kilomètres au sud-est d’Afrin, devrait permettre à terme leur entrée à l’intérieur de la ville d’Afrin.

L’armée syrienne a dépêché sur place, à la mi-février, les forces de la défense nationale, mais elles s’en sont retirées après avoir subi plusieurs échecs.

Par ailleurs, d’intenses affrontements sont en cours à Afrin entre les YPG d’une part et l’armée turque et les forces du « Bouclier de l’Euphrate » de l’autre.  

Les affrontements ont éclaté suite au transfert, par les miliciens kurdes, de nouveaux équipements militaires sur les champs de bataille d’Afrin. De plus, plusieurs images ont été publiées montrant l’arrivée à Afrin d’une série de bus ayant à bord des Kurdes armés, en provenance de Qamichli, dans la province de Hassaké.

Dans le même temps, le porte-parole du gouvernement turc a annoncé le début imminent d’une opération d’envergure destinée à libérer Afrin de la présence des miliciens kurdes.

L’armée turque et ses forces coalisées arabes ont attaqué Jindires, à l’ouest d’Afrin, et sont entrées dans le village de Kafr Zita.

Paniqués par les bombardements de l’aviation turque, un grand nombre d’habitants d’Afrin se sont réfugiés dans les monts d’al-Ahlam et d’autres régions plus sûres.

Selon un commandant de l’Armée syrienne libre (ASL), soutenue par la Turquie, « après que l’ASL eut pris le contrôle de plusieurs villages aux alentours d’Afrin, pendant les deux derniers jours, ses forces se sont également emparées de monts donnant sur les routes d’approvisionnement reliant Afrin aux régions contrôlées par le gouvernement syrien, dans les villages de Nubl et de Zahraa, au nord d’Alep. »

L’agence de presse turque Anadolu a rendu publiques des photos prises par les avions de chasse turcs, qui montraient une ligne de véhicules conduits par les civils voulant fuir Afrin. Ankara prétend que « les miliciens kurdes font rentrer les civils à Afrin, sous la menace des armes. »

Des civils syriens fuient la ville d’Afrin, le 12 mars 2018. ©AFP

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), « plus de 2 000 civils ont réussi à quitter Afrin pour aller se réfugier dans le village de Nubl, contrôlé par l’armée syrienne ».

Les villages de Nubl et de Zahraa ont abrité, jusqu’ici, près de 16 000 déplacés venus d’Afrin.

Ces deux villages à peuplement chiite étaient, auparavant, contrôlés par les miliciens de l’Armée syrienne libre et les Kurdes d’Afrin auraient aidé, à ce moment-là, l’armée syrienne à briser le siège.

Linda Tom, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Damas, a qualifié de « très instable » la situation dans la ville d’Afrin.

« Nous essayons de remettre les aides humanitaires aux habitants d’Afrin, mais leur vie est sérieusement en danger », a-t-elle ajouté.

Le porte-parole du gouvernement turc Bekir Bozdağ a déclaré, le lundi 12 mars, lors d’une conférence de presse, que l’armée turque avait pris le contrôle de 1 102 kilomètres carrés d’Afrin.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV