"Si l’on considère les évolutions récentes, y compris les déclarations du prince héritier d’Arabie saoudite en Égypte, qui indiquent une nette tension avec la Turquie et si on regarde aussi les efforts de Riyad et d’Ankara pour se rapprocher de Damas, on peut alors se demander laquelle des deux parties remportera la nouvelle compétition", a écrit Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du journal Raï al-Youm.
Atwan estime que les déclarations de Mohammed Ben Salman devant les journalistes égyptiens selon lesquelles la Turquie serait en train de raviver le califat ottoman témoigne des différends qui existent entre Riyad et Ankara.
Le journal estime que le prince héritier saoudien n’a pas prononcé ces mots par erreur, qui sont d’ailleurs révélateurs de la position actuelle de Riyad mais aussi du Caire, d’Abu Dhabi et de Manama face à Ankara. En effet, il paraît clair que ces capitales arabes considèrent la Turquie et son président Recep Tayyip Erdogan comme une menace pour leur sécurité et stabilité.