Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad dénonce les allégations des pays qui prétendent que Damas a eu recours à des armes chimiques alors qu’ils ont été ceux qui ont amené Damas à se débarrasser de ces armes.
Lors d’une conférence de presse à Damas, Meqdad a rejeté les allégations des pays soutenant le terrorisme et a rappelé que c’étaient les groupes terroristes qui utilisaient régulièrement des méthodes et des armes prohibées contre le peuple syrien et l’armée syrienne, que cela soit à Alep ou dans l’est du pays.
Selon le correspondant de Tasnim News à Damas, Fayçal Meqdad a déclaré que la Syrie avait adhéré à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques en 2013. Son arsenal chimique (581 tonnes de matériel pour produire du sarin et 19,8 tonnes d’agents destinés au gaz moutarde) a été neutralisé en août 2014 à bord d’un cargo roulier américain « Cape Ray » en Méditerranée, dans les eaux internationales. Les dernières armes chimiques que Damas disait avoir en sa possession avaient quitté la Syrie fin juin 2014. Au total, la Syrie a évacué 1 300 tonnes d’agents chimiques.
« Les pays qui accusent la Syrie d’utiliser des armes chimiques, sont ceux qui ont détruit notre arsenal chimique et maintenant, ils nous accusent de les avoir utilisés », a martelé le vice-ministre syrien des AE, mettant en cause le manque d’intégrité de ces derniers et le silence observé par la communauté internationale quant à l’usage de substances toxiques par les groupes terroristes contre la population et l’armée syriennes.
L’utilisation de gaz moutarde et de gaz sarin à Alep et dans la Ghouta orientale a causé l’hospitalisation de 100 soldats. « Le gouvernement syrien aurait-il ciblé ses troupes ? », a indiqué Meqdad qui a ajouté que toutes les informations requises avaient été remises au Mécanisme d’enquête conjoint entre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et l’ONU, mais qu’aucune suite n’a été donnée à l’affaire, car le but de ces instances était de mettre toute la responsabilité des attaques le gouvernement syrien.
« Des rapports nous sont parvenus, selon lesquels les groupes terroristes retranchés dans la Ghouta orientale conçoivent une mise en scène de l’attaque chimique dans la région d’al-Ashari entre les villes de Masraba et Beitou Soua, où sont actifs les terroristes d’al-Nosra et de Faylaq al-Rahman. Ils cherchent à rassembler des enfants, des femmes et des personnes âgées pour préparer leur mise en scène, en présence de ceux qui sont appelés les Drapeaux blancs », a expliqué Fayçal Meqdad avant de préciser :
« La Syrie n’a jamais utilisé d’arme chimique, et ce, pour deux raisons : premièrement, nous n’avons plus d’armes chimiques et deuxièmement, nous condamnons l’utilisation des armes chimiques en toutes circonstances. Nous avons suffisamment d’armes conventionnelles pour défendre notre territoire. Nous n’avons pas besoin d’armes chimiques, car ce sont des armes de destruction massive. »