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La guerre israélienne contre l’Iran n’aura pas lieu (journaliste israélien)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, brandit un objet qu'il a prétendu être un morceau d'un drone iranien abattu dans l'espace aérien israélien, lors d'un discours à la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité, le 18 février 2018. ©AFP

Une fois de plus, la question d’une éventuelle intervention militaire israélienne contre l’Iran est au centre des débats au sein des milieux politiques et sécuritaires de Tel-Aviv, depuis, notamment, les menaces répétitives brandies par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu contre l’Iran, à la Conférence de Munich sur la sécurité.

Cette question est aussi le thème d’un article, paru dans un numéro récent du journal arabophone Raï al-Youm. Son auteur, le journaliste israélien Ben Caspit est persuadé qu’Israël n'attaquera pas l’Iran.

« Israël ne procédera assurément pas à une opération militaire directe contre l’Iran ». Les responsables israéliens sont, selon le journaliste israélien, bien conscients des conséquences d’une telle mesure, dont « le danger des drones iraniens capables d'atteindre le ciel israélien ».

Dans son discours à Munich, Netanyahu a cherché à montrer qu’Israël essayait de changer les règles du jeu. Une sorte d'intimidation qui menace de s'en prendre à l'Iran si ce pays est impliqué dans une quelconque attaque contre Israël.

Le jargon de Netanyahu à la tribune de la Conférence de Munich s’explique, selon l’analyste israélien, par deux importantes questions :

« Un F-16 israélien a récemment été abattu [par la DCA syrienne] ; or, sur le plan intérieur, Netanyahu fait l’objet de vastes accusations de corruption. Son discours à Munich a eu pour but de détourner l’attention des interlocuteurs de ces deux questions. »

Selon ce journaliste israélien auteur d'un ouvrage récent sur les corruptions et scandales de Netanyahu, la présence de plus en plus grandissante de la Russie en Syrie a rendu la donne encore plus compliquée :

« Les Russes n’ont aucun plan pour renoncer à leur alliance avec l’Iran et l’axe de la Résistance. Cette question, ainsi que le déploiement des batteries de missile S-400 russes en Syrie, ont provoqué la vive inquiétude de Tel-Aviv. »

Les allégations anti-iraniennes du Premier ministre israélien ne dépassent pourtant pas le niveau des menaces verbales. Selon le journaliste israélien, les responsables militaires israéliens ont dissuadé le Premier ministre d’un bombardement des installations nucléaires iraniennes. « Israël n’est pas prêt à contrer la pluie de missiles iraniens qui pourrait provoquer des milliers de morts et de blessés côté israélien », ont argué les responsables militaires.

D’autres analystes israéliens estiment pourtant que la future guerre d’Israël se fera contre des forces iraniennes, syriennes et du Hezbollah, le long de ses frontières du nord avec la Syrie et le Liban et si une telle guerre a lieu, elle prendra l’ampleur d’une guerre globale que les Israéliens n’auront pas connue depuis 1973, ajoute l’article de Raï al-Youm.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV