Preuves à l’appui, Amnesty International a rapporté que l’armée égyptienne avait effectivement utilisé des bombes à sous-munitions lors des récentes frappes aériennes dans le nord du Sinaï.
Au cœur de ses récentes opérations antiterroristes menées dans la péninsule du Sinaï, l’armée égyptienne a eu recours à des armes prohibées américaines, annonce Amnesty International, citée par l’agence de presse iranienne Fars News.
Dans son rapport du jeudi 1er mars 2018, la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera explique que les balles à fragmentation utilisées par l’armée égyptienne dans la région du Sinaï portaient le label « made in US » et qu’en plus ses armes ne pouvaient être larguées que depuis des chasseurs.
Amnesty International, dans son rapport, s’est fondée sur une vidéo publiée par l’armée égyptienne le 21 février.
« Amnesty International détient des preuves indiquant que l’armée égyptienne avait bel et bien recouru à des bombes prohibées par la communauté internationale dans le Sinaï », a souligné le porte-parole de cette organisation aux États-Unis, Raed Jarrar.
Les analyses faites par Amnesty à partir de ladite vidéo contredisent les explications avancées par les forces armées égyptiennes, selon lesquelles les fragments de bombes trouvés dans le Sinaï provenaient d’engins explosifs de fabrication artisanale. Les résultats de l’analyse des bombes qui n’ont pas explosé ont en effet prouvé qu’il s’agissait de bombes MK-118 de fabrication américaine.
Depuis la destruction en 1994 d’un avion russe dont la responsabilité a été revendiquée par Ansar Bayt al-Moqaddas, l’armée égyptienne a mené plusieurs opérations de grande envergure afin de venir à bout de la présence du groupe terroriste Daech dans la péninsule du Sinaï.
L’armée égyptienne s’est récemment mise à intensifier ses opérations de grande ampleur dans la région, qui, d’après certains experts militaires égyptiens, vont dans le sens du plan américano-israélien appelé « l’accord du siècle » pour mettre fin au problème palestinien.
Selon les rapports publiés à ce jour, les États-Unis et certains pays arabes cherchent à former un État en dehors des frontières palestiniennes, dans le Sinaï.