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La fin des conflits dans la Ghouta orientale pourrait mettre un terme à la crise en Syrie

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La Ghouta orientale en Syrie, le 23 février 2018. ©Reuters

« Les groupes terroristes soutenus par l’Arabie saoudite sont à l’origine de l’escalade des tensions dans la Ghouta orientale », indique Euronews.

Euronews a publié un article sur les récentes évolutions dans la Ghouta orientale, en Syrie, disant que les groupes terroristes soutenus par l’Arabie saoudite étaient à l’origine de l’escalade des tensions dans la Ghouta orientale.

« L’un des facteurs qui mettent de l’huile sur le feu des conflits dans la Ghouta orientale est la présence du groupe terroriste Jaych al-Islam, qui n’a jusqu’ici pas reçu l’aval de son maître saoudien pour se retirer de cette région en crise. Le gouvernement syrien a encerclé la Ghouta orientale en 2013 où il a réussi à bloquer les percées des “opposants” dans plusieurs régions de Syrie. Pendant les trois dernières années, l’armée syrienne et ses alliés sont arrivés à faire céder les “opposants” et à les transférer à Idlib, en les soumettant à une pression accrue. Mais la Ghouta orientale y fait exception : ni les “opposants” ne cèdent, ni l’armée ne cesse de les attaquer. Les forces alliées de Bachar al-Assad, bien qu’elles aient enregistré des victoires remarquables à Palmyre, à Homs, à Deir ez-Zor et à Alep, n’ont pas encore réussi à reprendre le contrôle de cette enclave. La Ghouta orientale fait partie des zones de désescalade agrées par l’Iran, la Russie et la Turquie au cours des pourparlers d’Astana. Cependant, les tensions ont connu une hausse sans précédent dans cette banlieue de Damas, après une accalmie relative en 2017. Le gouvernement syrien n’a pas encore réussi à faire céder les rebelles dans la Ghouta orientale. Les “opposants” armés, pour leur part, n’acceptent pas de cesser leurs attaques au mortier contre l’est de Damas. Reste à savoir pourquoi aucune de ces parties ne veut reculer d’un iota de ses positions.

La bataille de Damas et l’encerclement de la Ghouta

La Ghouta est encerclée depuis 2013 par l’armée syrienne et ses alliés. Un an après le début de la bataille de Damas et l’explosion du bâtiment de la sécurité nationale de la Syrie, où se trouvaient au moment de l’explosion plusieurs hauts responsables militaires et sécuritaires syriens, les forces de l’armée syrienne sont arrivées à déloger les “opposants” de la capitale et à les faire reculer vers la banlieue de Damas. C’est le moment où l’enclave syrienne de la Ghouta a fait l’objet d’un blocus. À cette époque-là, les rebelles syriens ont été reconnus par les agences de presse internationales comme des éléments de l’Armée syrienne libre (ASL).

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Qui sont les “rebelles” opérant dans la Ghouta ?

Jaych al-Islam : Il s’agit d’un groupe terroriste très organisé, équipé et puissant et d’un acteur de premier plan dans les évolutions de la Ghouta orientale. Jaych al-Islam ne dément pas les fonds qu’il reçoit de la part de l’Arabie saoudite et Riyad ne dément pas non plus son soutien appuyé à ces rebelles. Zahran Allouche, fondateur de cette organisation militaro-politique wahhabite, a été abattu en décembre 2015 lors d’un raid aérien de l’aviation syrienne sur la banlieue de Damas. Son frère, Mohammed Allouche, a pris officieusement la direction de Jaych al-Islam et il représente le groupe dans les négociations pour la paix à Astana. Zahran et Mohammed ont été tous les deux diplômés des écoles religieuses d’Arabie saoudite. Jaych al-Islam est composé de plus de 10 000 combattants aguerris.

Faylaq al-Rahman : Il s’agit d’un groupe fondamentaliste, formé en 2013, et il est composé d’environ 9 000 éléments. On ne sait pas beaucoup de choses sur les relations extérieures de ce groupe. En juillet 2017, lorsque Jaych al-Islam et la Russie sont tombés d’accord sur la création d’une zone de désescalade dans la Ghouta, Faylaq al-Rahman a déclaré ne pas être au courant.

Hayat Tahrir al-Cham : Les éléments de ce groupe sont majoritairement les anciens combattants du Front al-Nosra (branche d’al-Qaïda en Syrie). Bien qu’ils ne soient pas aussi nombreux dans la Ghouta qu’à Idlib, leurs compétences dans des techniques de combat telles que le forage de tunnels sous-terrains font des forces de Hayat Tahrir al-Cham les principaux acteurs des évolutions de la Ghouta orientale.

Ahrar al-Cham : Cette organisation terroriste est active plutôt dans le district de Harasta, dans l’ouest de la Ghouta. Ahrar al-Cham est à l’origine de plusieurs attaques au mortier contre Damas.

La Ghouta, dernière position de l’Arabie saoudite en Syrie

Les guerres par procuration que déclenche l’Arabie saoudite, dans une région ou une autre, sont depuis des années un facteur influençant les équations de la région.

Plus l’armée syrienne enregistre de victoires sur les champs de bataille, plus l’Arabie saoudite y perd son influence. La Ghouta orientale serait donc la dernière position de l’Arabie saoudite en Syrie. Jaych al-Islam n’a apparemment reçu aucune directive de la part des Saoudiens pour un retrait de la Ghouta orientale. Les rebelles de ce groupe sont la menace la plus proche, géographiquement parlant, pour le gouvernement syrien.

L’histoire d’Alep se répète-t-elle dans la Ghouta ?

Alep, la plus grande ville de la Syrie, a été libérée en décembre 2016 par l’armée syrienne, à l’issue de quatre années de conflit. La partie orientale de cette ville était pratiquement sous l’emprise des groupes armés.

Nombreux furent les experts politiques qui disaient que la libération d’Alep mettrait fin à la guerre en Syrie. Aujourd’hui, plus d’un an après la libération d’Alep, il paraît que la fin des conflits dans la Ghouta orientale pourrait mettre un terme à la crise en Syrie. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV