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Djibouti assume, lui-même, la gestion du terminal à conteneurs de Doraleh

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Les quais du port de Doraleh à Djibouti, le 5 mai 2017. ©AFP

Le gouvernement djiboutien a annulé l’accord signé avec les Émirats arabes unis sur la gestion, pour une durée de 50 ans, du terminal à conteneurs de Doraleh.

L’accord de concession avait été signé en 2006 avec l’exploitant portuaire émirati, DP World. Avec l’annulation de l’accord, Djibouti a repris la gestion de ce terminal « au nom de la souveraineté de l’État et des intérêts de la nation. »

Hassan Issa Sultan, l’Inspecteur général d’État de Djibouti et responsable du dossier de négociations avec DP World, a affirmé que la décision était définitive et irréversible.

« Djibouti a décidé d’annuler le contrat après avoir échoué dans ses efforts pour la restitution de ses droits », a précisé Hassan Issa Sultan, en rappelant que les droits de la nation djiboutienne a été volés, avec ruse et des démarches illégales.

Les responsables djiboutiens ont indiqué que l’annulation de l’accord n’avait pas influé les programmes de navigation dans le port de Doraleh.

« La circulation des bateaux et le débarquement des marchandises s’effectuent comme d’habitude. Les rumeurs autour du gel d’activités du port de Doraleh sont toutes fausses », ont-ils affirmé.

Le directeur des ports de Djibouti a affirmé au micro d’Al-Jazeera que son pays avait repris, dès jeudi, la gestion du port de Doraleh, dans le cadre de la restitution des droits de ce pays.

« Djibouti est prêt à racheter la part de 33 % de DP World, nous ne comprenons pas pourquoi ils refusent de la vendre. C’est une affaire commerciale et non politique », a-t-il fait remarquer rappelant que seulement 5 des 1.000 personnes qui travaillaient dans ce port, sont liées à DP World.

Le port de Doraleh à Djibouti, dans la Corne de l'Afrique, au carrefour des routes maritimes d'Europe, d'Extrême-Orient, du golfe Persique et de l'Afrique. ©GOOGLE Maps

Le conseiller médiatique du président djiboutien, Najib Ali Tahar a souligné que l’accord avait négligé les droits de la nation et la souveraineté de l’État. « Plusieurs années après la conclusion de l’accord, on s’est rendu compte de l’oppression qui nous a été imposée. Lorsque nous avons décidé de développer le port en y ajoutant de nouvelles installations, on nous a dit que nous n’avons pas le droit de le faire, car l’accord ne nous le permettait pas », a-t-il noté.

« Un tiers des actions appartient à DP World et deux tiers appartiennent à Djibouti. Et pourtant les Émiratis ont deux représentants au sein du conseil de direction du port de Doraleh alors que nous, nous n’en avons qu’un seul » a-t-il poursuivi rappelant que la décision prise par le gouvernement n’était absolument pas politique, mais commerciale. « Nous sommes en mesure d’assumer nous-même la gestion de ce port », a-t-il conclu.

Le port de Doraleh constitue l’un des ports importants pour le transit entre l’Asie, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Europe. Djibouti est placé dans la corne de l’Afrique, à l’entrée de la mer Rouge.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV