Le secrétaire iranien du Conseil de sécurité nationale Ali Chamkhani a déclaré que l’Union européenne (UE) n’avait pas adopté les mesures nécessaires pour maintenir le Plan global d’action conjoint (PGAC).
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de l'Espagne, Alfonso Dastis, a rencontré mercredi 21 février le secrétaire du Conseil de sécurité nationale de l'Iran, Ali Chamkhani, à Téhéran.
Les deux parties ont discuté de la coopération bilatérale, à l’échelle régionale et internationale, et des différents mécanismes aptes à renforcer la sécurité dans la région.
L’amiral Chamkhani a par ailleurs rappelé les potentiels considérables des deux pays pour l'élargissement de la coopération dans les domaines politique, économique, défensif et touristique. Et de préciser: « La volonté ferme des deux pays est de mener une lutte sans merci contre le terrorisme et faire face à sa propagation dans le monde. »
Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale s’adresse au chef de la diplomatie espagnole en ces termes: « L’Europe ne se montre guère motivée pour respecter le PGAC. […] Nous disons clairement que si le PGAC ne garantit pas nos propres intérêts, il y n’a aucune raison d’y rester engagé. »
« Le soutien continu des États-Unis et de l’Arabie saoudite au terrorisme et aux groupes armés notamment en Syrie, malgré les avertissements de l’Iran et certains pays indépendants, risque d’attiser l’insécurité dans la région. Par ailleurs, la crise de l’immigration et du terrorisme n’épargnera pas l’Europe dans les années à venir », a-t-il précisé.
« Les va-t-en guerre et les agresseurs ne pourront pas, en instrumentalisant les médias, se désengager de la tuerie de 23 mille enfants dans la guerre qui fait rage au Yémen », a-t-il indiqué.
Pour sa part, Alfonso Dastis a fait allusion au rôle fructueux de la RII dans la lutte contre le terrorisme. Le chef de la diplomatie espagnole a dit: « Il incombe à tous les pays du monde de restaurer la paix et la sécurité dans la région. Pour ce faire, il faut y éviter toute course aux armements. »
« La stratégie de l’Europe, notamment après l’accord nucléaire, consiste à développer sa coopération tous azimuts avec l’Iran et l’investissement dans les infrastructures iraniennes dans le but d’établir des liens économiques de longue durée », rappelle-t-il.
Le représentant du Leader de la Révolution islamique d'Iran s’est par ailleurs entretenu mercredi avec la ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, Sigrid Kaag, de l’embelli des relations bilatérales ainsi que des dernières évolutions sur le plan international.
M. Chamkhani a souligné que la coopération et les échanges de vue entre l'Iran et l'Europe assurerait la paix et la stabilité au Moyen-Orient et dans le monde, et poursuivit: « Malheureusement, les mauvais calculs de certaines autorités européennes et leur tentative d’imposer l’idée du "mauvais" et "bon" terrorisme n’ont pour conséquence que de compromettre la sécurité de leurs nations. »