Le dénonciateur saoudien vient de faire de nouvelles révélations sur le prince héritier d’Arabie saoudite.
Le dénonciateur saoudien connu sous le nom de « Mujtahid » a révélé, ce dimanche 18 février, des informations au sujet des points de vue étranges du prince héritier saoudien sur les questions étrangères, les médias occidentaux, l’annulation de l’interdiction de voyage du prince Ahmed ben Abdelaziz Al Saoud et le rétablissement dans ses fonctions d’Ibrahim Abdulaziz al-Assaf, ancien ministre saoudien de l’Économie et des Finances, malgré sa détention sur fond d’un dossier de corruption.
Ben Salmane frustré par ses échecs
Dans un nouveau tweet révélateur, Mujtahid a écrit :
« Ben Salmane ne veut pas reconnaître ses échecs concernant la politique extérieure de l’Arabie saoudite, lors des réunions avec d’autres responsables saoudiens, mais il ne cesse de se plaindre de ce que les affaires ne vont pas comme il le veut ni au Qatar, ni au Yémen, ni au Koweït, ni en Irak, ni en Syrie. Idem pour la Turquie et l’Égypte. De plus, il fulmine contre les médias occidentaux qui se moquent de lui et de ses points de vue. Le prince héritier saoudien se jette des fleurs pour ses mesures de politique étrangère, tout en reconnaissant que l’embargo imposé au Qatar, avait eu des résultats inverses à ceux qui étaient escomptés et que l’opération “Tempête décisive” contre le Yémen s’était transformée en une catastrophe.
Il reconnaît également que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’est goinfré de pétrodollars sans rien donner en échange, alors qu’il sert les intérêts de l’Iran en Irak et ceux de Bachar al-Assad en Syrie. D’autant plus que le Liban, lui aussi, constitue un autre problème à régler. »
Ben Salmane gaspille sans compter pour se donner une bonne image
« Ben Salmane a dépensé jusqu’ici des millions de dollars dans l’espoir de redorer son blason auprès des médias occidentaux qui n’hésitent pas à faire paraître des articles critiquant ses politiques et points de vue », a indiqué Mujtahid. Et d’ajouter : « Ben Salmane n’écoute personne, pas même ses conseillers. C’est lui qui a le dernier mot sur tout, car il est convaincu que sa ligne politique est correcte et qu’il n’a fait aucune erreur depuis son entrée en fonction. Les États-Unis le soutiennent, mais en disant “les États-Unis”, on veut dire le président Trump en personne. Ben Salmane n’est nullement soutenu par des départements et organismes américains comme le département d’État, le Pentagone et la CIA même. Ce que Ben Salmane veut à présent, c’est lancer une campagne d’envergure pour convaincre les départements des États-Unis de commencer à le soutenir. »
L’interdiction de voyage d’Ahmed ben Abdelaziz annulée
« Ahmed ben Abdelaziz, demi-frère du roi Salmane, qui avait été interdit de sortir du pays il y a quelques mois, se trouve actuellement au Maroc. Quelques mois plus tôt, Ahmed ben Abdelaziz voulait se rendre aux États-Unis pour des raisons personnelles. Il a donc envoyé son agent à l’aéroport pour préparer le voyage, et n’aurait jamais cru que Ben Salmane allait oser l’empêcher de sortir d’Arabie saoudite.
Ahmed ben Abdelaziz a contacté l’ambassadeur des États-Unis à Riyad et lui a demandé d’avertir le prince héritier. Quelques minutes plus tard, l’interdiction a été annulée. De son retour des États-Unis, Ahmed ben Abdelaziz s’est rendu au Maroc sans aucun problème. »
Retour au travail du ministre de l’Économie
Mujtahid a ensuite fait allusion au retour au travail d’Ibrahim al-Assaf : « Ibrahim al-Assad a été détenu, pendant plusieurs semaines, dans le cadre d’un dossier de corruption financière. Ben Salmane a confisqué tous les avoirs qu’il possédait à l’intérieur de l’Arabie saoudite, mais il n’a pas réussi à faire la même chose concernant ses avoirs à l’extérieur du pays. La meilleure solution fut donc le retour au travail du ministre saoudien, car les banques et les institutions financières occidentales n’acceptent pas la signature d’une personne qui est en prison. Si Ben Salmane réussit à faire rentrer les avoirs d’al-Assaf, il pourra facilement les confisquer pour son propre compte sans les reverser au Trésor public. »
Le célèbre blogueur saoudien a fini par dire qu’il allait bientôt faire de nouvelles révélations sur l’état de santé psychique de Mohammed ben Salmane, la manière dont il mange et il boit et sa hantise de se faire empoisonner.