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Lavrov demande des preuves d'un prétendu caractère déstabilisateur du programme balistique iranien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov à Moscou, le 6 février 2018. ©AFP

Le ministre russe des Affaires étrangères s’est penché sur les relations tumultueuses de la Russie avec les États-Unis et sur le programme balistique iranien.

Sergueï Lavrov ne croit pas que l’Iran devrait prouver aux Occidentaux le caractère pacifique de son programme balistique, mais qu’au contraire, c’est l’Occident qui devrait montrer les preuves de ce qu’il avance à l’encontre de l’Iran, rapporte Fars News.

Les relations américano-russes se sont sérieusement refroidies, surtout depuis le rattachement de la péninsule de Crimée à la Russie, et l’implication grandissante de Moscou dans les équations du Moyen-Orient, en particulier dans le conflit syrien.

Le dernier coup fatal a été donné avec l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, le 8 novembre dernier : Moscou est alors soupçonné d’avoir mené une campagne de désinformation et de piratage, qui aurait affecté le parti démocrate et sa candidate Hillary Clinton.

Selon l’agence de presse Interfax, Lavrov a dressé un tableau des relations actuelles en évoquant la publication d’une liste des Russes fortunés et proches du président russe Vladimir Poutine par le Trésor américain, qui a menacé de les sanctionner. « La publication de cette liste était un geste ridicule », a-t-il indiqué.

Moscou est plusieurs fois intervenu pour le règlement des dissensions avec les États-Unis sans que ces derniers aient jamais répondu à aucune des initiatives proposées.

Alors qu’Abbas Araqtchi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, parle de la volonté de l’Iran de négocier sur d’« autres questions » avec les Américains en cas de succès du PGAC, les partis occidentaux continuent à dire que le programme balistique iranien est un élément déstabilisateur au même titre que la présence des conseillers militaires iraniens auprès de l’armée syrienne face aux groupes terroristes.

« Ceux qui pensent que le programme balistique iranien est un facteur de déstabilisation doivent en apporter les preuves », a martelé Lavrov.

Il n’a pas manqué de faire allusion aux agissements des Américains en Extrême-Orient : « Si ça continue comme ça, les chances de voir les tensions s’apaiser dans la péninsule coréenne vont diminuant. »

À noter que les gouvernements nord-coréen et sud-coréen, qui se considèrent comme des « ennemis » depuis 1953, ont pourtant fait mine de se rapprocher depuis les Jeux olympiques d’hiver. En effet, Kim Yo-jong, la sœur du dirigeant Kim Jong-un, a accompagné la délégation officielle mandatée par la Corée du Nord pour les jeux de Pyeongchang. Elle est la première membre de la dynastie qui règne depuis trois générations sur la Corée du Nord à fouler le sol sud-coréen. Ils ont été chaleureusement accueillis par le ministre sud-coréen de l’Unification.

Pendant ce temps, le vice-président américain Mike Pence, qui se trouve actuellement en Corée du Sud à l’occasion des JO, a ouvertement appelé le Japon et la Corée du Sud à prêter main-forte aux USA pour faire pression sur la Corée du Nord.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV