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Pour le Hezbollah irakien, la présence militaire US est un cas d’occupation

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des forces du Hezbollah irakien. ©yjc.ir

« Le Hezbollah irakien pourrait à tout moment entrer en confrontation avec les forces américaines », a affirmé le porte-parole des Brigades du Hezbollah irakien, Jaafar al-Hosseini.

Les responsables irakiens disent que les forces américaines étaient en train de transférer leurs équipements d’artillerie lourde vers l’intérieur de l’Irak.

Par ailleurs, la coalition américaine anti-Daech a annoncé avoir l’intention de maintenir suffisamment de forces en Irak pour dispenser des consultations et entraînements militaires aux forces irakiennes.

Dans un communiqué, le Pentagone a annoncé le lundi 5 février que les États-Unis n’allaient pas retirer de sitôt leurs forces d’Irak ; or, le porte-parole du gouvernement irakien, Saad al-Hadithi, avait fait part du lancement du processus de retrait des troupes américaines du territoire irakien.

Simultanément à la publication des informations à ce sujet, le porte-parole du Hezbollah irakien a annoncé :

« La présence américaine en Irak représente un cas d’occupation. Point à la ligne. »

Interviewé par la chaîne Al-Mayadeen, Jaafar al-Hosseini explique :

« On ne pourrait pas l’appeler autrement. La coalition américaine a été formée sous le commandement de Washington en dehors de la volonté des Irakiens. Il n’y a aucun décret gouvernemental en Irak qui réitère la survie des forces américaines sur le sol irakien et leur maintien dans le pays pose problème au gouvernement. Il n’y a aucun besoin de la présence américaine sous forme de missions de conseillers ou de formateurs militaires. »

Toujours d’après ce porte-parole, les Américains ont, eux-mêmes, amené Daech en Irak, parce qu’ils avaient besoin d’un prétexte pour justifier leur retour dans le pays. L’examen des outils de communication de Daech à Tikrit a montré que les daechistes basés dans cette ville n’étaient en contact qu’avec les Américains, ajoute le porte-parole du Hezbollah irakien.

Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi avait annoncé le 9 décembre 2017 la fin de Daech en Irak, après quoi différents responsables ou groupes irakiens y compris le courant Sadr et les brigades Asaïb Ahl al-Haqq ont demandé la fin des missions militaires étrangères dans le pays.

Les appels au retrait des militaires américains présents en Irak ont pris de l’ampleur après le raid, samedi dernier, d’avions de chasse américains dans la région d’al-Baghdadi, dans la province d’al-Anbar, faisant une vingtaine de morts et de blessés, tous des civils irakiens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV