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USA/Corée du Nord : la stratégie du « Bloody Nose » se concrétise

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De gauche à droite : le président américain Donald Trump, le Nord-coréen Kim Jong-un, et le recalé Victor Cha. (Photo montage)

Le journal sud-coréen Hankyoreh critique le plan d’une « attaque limitée », autrement dit de « frappes préventives », sur la Corée du Nord, proposé par Donald Trump. « Washington ne se soucie pas de la vie des Sud-Coréens », estime-t-il. 

L’option d’une « frappe préventive » sur la Corée du Nord apparaît plus proche que jamais après que Washington a écarté un diplomate hostile à cette stratégie, l’ambassadeur de la Corée du Sud aux États-Unis, Victor Cha.

Surnommées « Bloody Nose Strategy » (stratégie du nez ensanglanté), ces frappes militaires « limitées » auraient pour objectif d’effrayer le régime de Pyongyang afin de l’obliger à renoncer à son programme nucléaire et balistique. 

La « Bloody Nose Strategy » est une sorte de coup de poing dans le nez, expliquait le Wall Street Journal cité par le journal français Le Monde, début janvier, c’est à dire « une réaction à un test de missile ou un essai nucléaire au moyen d’une frappe ciblée sur une installation militaire nord-coréenne ».

Or, cette stratégie est censée faire comprendre à Pyongyang ce qu’il risque en voulant développer son programme nucléaire.

Une telle perspective serait à l’origine de l’abandon par la Maison-Blanche, du candidat pressenti depuis des mois pour devenir ambassadeur des États-Unis en Corée du Sud, le diplomate Victor Cha qui ne s’est, en effet, pas privé de critiquer cette doctrine. 

Dans une tribune publiée par le Wall Street Journal, Victor Cha a prévenu que la réponse aux menaces de la Corée du Nord n’était pas une « frappe militaire préventive ».

« Ce n’est pas la même chose que tirer 59 missiles Tomahawk sur une base militaire en Syrie ou lancer une bombe sur un bunker en Afghanistan. Ça pourrait déclencher une guerre comme on n’en a jamais vu », ajoute ce conseiller du think tank Centre for Strategic and International Studies.  

Après cette mise à l’écart, de nombreux observateurs ont conclu que l’option « Bloody Nose » est sérieusement envisagée à Washington. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV