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Hawaï: échec d'un nouveau test du missile antibalistique américain SM-3

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La défense antimissile américaine a essuyé un échec lors d'un tir d'essai près des îles Hawaï, suite à une erreur commise par un opérateur, le 22 juin 2017. ©AFP

Un test du missile antibalistique américain SM-3 Block a essuyé un nouvel échec au large d’Hawaï mercredi 31 janvier, ont rapporté les médias américains.

Le missile antibalistique, conçu pour intercepter un missile balistique ennemi, a été tiré depuis le site militaire d'Aegis Ashore sur l'île américaine d'Hawaï, rapporte CNN.

Le porte-parole du ministère américain de la Défense, Mark Wright, s’est abstenu de s’exprimer sur le test. Si les nouvelles défaillances du missile sont confirmées, il s'agira de son deuxième essai avorté par le géant des systèmes de défense Raytheon depuis le début de 2018.

Pour Washington, c'est un revers en matière de défense antimissile alors que la Corée du Nord fait des progrès quasi quotidiens et affirme être désormais "capable de frapper le continent américain" avec une arme nucléaire.

"Le Pentagone n’a pas voulu annoncer officiellement l’échec vu les sensibilités existantes autour du dossier nucléaire nord-coréen", a confié un responsable américain qui a requis l’anonymat.  

La défense antimissile américaine se compose de trois couches, dont les systèmes Patriot, THAAD et Aegis, d'une portée respective de 12, 125 et 1350 miles, d'après un tableau du Business Insider. Cependant, ils sont conçus pour abattre un missile à son stade final, alors qu'il tombe du ciel vers sa cible. Bien que les États-Unis aient investi 320 milliards de dollars dans leurs systèmes de défense antimissiles au cours des dernières décennies, aucun des systèmes n'est capable d'atteindre un missile balistique à portée intermédiaire à mi-chemin ou juste après le lancement, selon un article de Sputnik. 

Bien que le système Aegis ait affiché des résultats exceptionnels lors des tests contre des cibles de courte et moyenne portée, ils doivent être considérés sceptiquement, selon les experts balistiques.

THAAD, Patriot et surtout Aegis ont fait du bon travail dans les tests, mais ce sont des tests réalisés pour réussir, simplifiés, soigneusement mis en scène, qui utilisaient en général des cibles à courte portée», a déclaré Joseph Cirincione, président de l'organisation antinucléaire Ploughshares Fund.

Les autorités américaines dont le président Donald Trump et le secrétaire à la Défense Jim Mattis, affirment que le Pentagone contrôle la situation et peut faire face à toute menace nucléaire, ce qui donne aux citoyens américains un faux sentiment de sécurité. Ni le continent américain, ni le Japon, ni la Corée du Sud ne sont protégés d'une frappe nucléaire nord-coréenne par la technologie de défense antimissile américaine, c'est un point de vue partagé par Joe Cirincione et Kingston Reif, directeur de Disarmament and Threat Reduction Policy à l'Association du contrôle des armes, cité par Sputnik.

La Corée du Nord a testé un missile balistique intercontinental, le Hwasong-15, le 28 novembre 2017. ©Yonhap News
Le site militaire d'Aegis. ©Defensenews

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV