Pour le président russe, la liste des sanctions américaines est une mesure hostile contre la Russie.
Vladimir Poutine a souligné mardi 30 janvier que la publication par les États-Unis d’une liste noire de personnalités russes était une mesure hostile, qui porterait atteinte aux relations entre les deux grandes puissances, sans manquer de préciser que Moscou ne céderait pas aux pressions américaines.
« Je ne comprends pas la raison qui se cache derrière ces actions. Mais il s'agit définitivement d'un acte hostile », a affirmé M. Poutine, cité par Xinhua, lors d'une réunion avec les administrateurs de la campagne présidentielle.
« Cela complique les relations russo-américaines, qui se trouvent dans une situation déjà difficile même sans cela et les relations internationales en général s'en trouvent atteintes », a noté le locataire du Kremlin.
Critiquant les démarches « imbéciles » de Washington, M. Poutine a indiqué : « D’une part, les États-Unis sanctionnent la Russie, l’Iran et la Corée du Nord et de l’autre, ils nous demandent de les rallier dans l’imposition des sanctions à l’encontre de Téhéran et Pyongyang et de jouer la médiation pour résoudre la crise nord-coréenne. »
Le maître du Kremlin a affirmé qu’il ne souhaitait pas durcir ses liens avec les États-Unis, sans omettre de rappeler que les deux pays devaient répondre aux attentes de leurs peuples et renforcer leurs liens de manière moderne sur la base du respect mutuel.
« Mais tout le monde doit comprendre que nous ne pouvons pas céder. Regardez juste comment tout a commencé », a-t-il averti.
Il a également déclaré qu’avec la poursuite de ce processus, la Russie devait revenir sur le traité qu’elle avait signé avec les États-Unis sur la réduction des armements stratégiques ainsi que sur sa coopération avec eux en matière de lutte contre le terrorisme.
Le Trésor américain a publié, dans la nuit de lundi 29 à mardi 30 janvier, une liste de 114 hommes politiques et 96 hommes d'affaires russes largement considérés comme des cibles potentielles des nouvelles sanctions.
La « liste du Kremlin » compte 114 officiels et 96 hommes d’affaires, dont le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le Premier ministre, Dmitri Medvedev et de hauts responsables des services de renseignement russes. Y figurent également des dirigeants de grandes entreprises publiques, comme le géant de l’énergie Rosneft et la Sberbank.