Plus de deux mois après la reconnaissance par les États-Unis de la ville de Qods comme capitale d’Israël, le roi de Jordanie, gardien des lieux saints de la ville de Qods, a jeté l’éponge : moyennant un milliard de dollars que les Américains disent vouloir verser sur le compte du royaume, Abdallah II semble donc avoir renoncé à se battre pour le lieu le plus sacré de la Palestine et du monde musulman à savoir la ville de Qods.
Au chapitre des « cadeaux » faits à Abdallah II, les États-Unis ont annoncé vouloir livrer à la Jordanie des hélicoptères Black Hawk pour aider le royaume à « renforcer sa défense frontalière » et « à mener des opérations extra-territoriales » contre les terroristes. Ces hélicoptères de combat seront destinés aux forces d’intervention rapide de l’armée jordanienne.
Lire plus:
La Jordanie abrite depuis 2011 de vastes camps d’entraînement des terroristes sur ses frontières avec la Syrie, camps qui avaient été inactifs depuis fin 2016. Le royaume partage de larges frontières non seulement avec la Syrie, mais aussi avec l’Irak. La province de Deraa située au sud de la Syrie et convoitée par Israël se trouve aussi sur les frontières avec la Jordanie.
Les responsables US n’ont pas fait de mystère de leur intention à octroyer ces aides à Amman : « il s’agit de renforcer la puissance militaire de la Jordanie et de lui accorder une plus grande place dans la stratégie régionale des États-Unis. »
Joseph Votel, le commandant en chef de la soi-disant coalition anti-terroriste ainsi que le chef de l’état-major de l’armée jordanienne, Mahmoud Freihat, assistaient à la cérémonie de livraison des hélicoptères en question.
La Jordanie est l’un des rares pays arabes à prendre part directement aux raids aériens US contre la Syrie et l’Irak. L’annonce de la livraison des hélicoptères de combat à la Jordanie ainsi que l’octroi d’une importante aide militaire à l’armée jordanienne pourrait être suivis dans les semaines à venir par une réactivation des cellules terroristes takfiristes sur les frontières jordano-syriennes et des attaques contre les positions de l’armée syrienne, du Hezbollah et des Hachd al-Chaabi dans le sud de la Syrie ou encore sur les frontières.
