TV

Accord du siècle : qui a fait peur au roi jordanien ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump (G) et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. (Photo d’archives)

Le roi jordanien qualifie de nécessaire la présence des USA au processus de compromis israélo-palestinien. 

« Il est impossible d’accéder à une solution pacifique pour le conflit israélo-palestinien sans la présence des États-Unis », a affirmé Abdallah II de Jordanie.

Le roi Abdallah II de Jordanie. (Photo d’archives)

Le journal Rai al-Youm, publié à Londres, a fait allusion dans sa dernière édition électronique aux propos controversés tenus par Abdallah II, qui a jugé impossible d’accéder à une solution pacifique en Palestine occupée sans la présence américaine.

La déclaration d’Abdallah II montre-t-elle que l’heure de la mise en application de « l’accord du siècle » approche ?

Abdallah II a insisté sur l’impératif des efforts à entreprendre afin de réinstaurer la confiance entre Palestiniens et Américains pour qu’ils s’assoient à la table des négociations de compromis avec Israël.

À la suite de la reconnaissance par le locataire de la Maison-Blanche de Qods comme capitale d’Israël, le président de l’Autorité autonome de la Palestine, Mahmoud Abbas, a annoncé que tous les contacts entre cette instance et les États-Unis avaient été rompus. Selon l’Autorité autonome palestinienne, les États-Unis ne sont pas impartiaux.

« Nous savons bien que le roi jordanien faisait toujours l’objet de pressions d’envergure des États-Unis. La suspension par Washington d’une tranche d’aide mensuelle estimée à un milliard de dollars à Amman a suffi pour contraindre le roi jordanien à changer de cap concernant la décision du 6 décembre 2017 de Trump sur Qods, qui a déclenché une vague de protestation dans le monde arabo-musulman », lit-on dans les colonnes du journal, qui poursuit : « Nous savons bien que le vice-président américain, Mike Pence, et le roi Abdallah II, qui se sont rencontrés le dimanche 28 janvier à Amman, étaient en désaccord au sujet de Qods ».

Donald Trump cherche toujours à imposer à la partie palestinienne « l’accord du siècle » qui est en train d’être mis en vigueur rapidement.

Le fameux livre « Fire and Fury: Inside the Trump White House », du journaliste Mickael Wolff publie des témoignages de l’ancien conseiller de Donald Trump Steve Bannon, qui parle de « l’accord du siècle » pouvant être conclu en vue de régler la question palestinienne conformément aux desiderata des Israéliens.

Steve Bannon reconnaît les tentatives de l’administration Trump visant à annexer la Cisjordanie à la Jordanie et Gaza à l’Égypte pour ainsi mettre fin au conflit israélo-palestinien.

« L’accord du siècle » englobe 13 clauses dont la première consiste à reconnaître Qods comme capitale d’Israël et le transfert de l’ambassade américaine dans cette ville.

En vertu de cet accord, la ville d’Abu Dis sera désignée comme la prochaine capitale de l’État palestinien à condition que les Palestiniens acceptent de déposer les armes. De même, d’après cet accord, les Palestiniens devraient accepter le régime israélien en tant qu’État indépendant. Les eaux territoriales, l’espace aérien, les télécommunications et la sécurité de la Palestine occupée devraient toujours être sous le contrôle d’Israël et le droit de rapatriement des Palestiniens devrait se limiter aux frontières de 1967.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV