Dans le cadre de sa politique de normalisation avec le régime israélien, l’Arabie saoudite participe au financement d’un programme marocain d’achat aux États-Unis de quatre avions d’espionnage et d’écoute équipés de technologies israéliennes.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, le gouvernement marocain travaille à finaliser un accord qui devrait lui permettre de faire équiper quatre avions d’espionnage et d’écoute par le fabricant d’armes américain Raytheon, tandis que la compagnie israélienne « Elta Systems » sera engagée dans le projet de manière invisible.
Cette entreprise est une filiale d’« Israel Space Industries Company » qui avait été choisie par le gouvernement du président américain Donald Trump pour participer à la construction du mur le long de la frontière américano-mexicaine.
Le journal libanais Al-Akhbar, citant Intelligence Online, a écrit que Elta Systems avait pour mission d’intégrer des équipements offensifs à bord des avions équipés d’un système de renseignement pour intercepter des signaux utilisés dans des conversations d’individus ou d’autres signaux qui ne sont pas directement impliqués dans des conversations.
Selon ce rapport, les États-Unis ont donné leur aval au transfert de technologies d’espionnage, d’écoute et de reconnaissance au Maroc. Ces technologies sont beaucoup plus modernes et sophistiquées que celles que Washington voulait vendre à l’Algérie.
D’après le site Intelligence Online, cet accord entre les États-Unis, Israël et l’Arabie Saoudite permettrait au Maroc d’acquérir quatre avions de type Gulfstream G550 embarquant un système de renseignement, de surveillance et de reconnaissance israélien.
D’après la même source, les modifications seront apportées par Israel Aerospace Industries (IAI) et sa filiale Elta Systems, mais ils pourraient également embarquer une plateforme fabriquée par le Canadien Bombardier et des équipements de la société américaine Raytheon. Le système Raytheon Sentinel, connu sous le nom d’ASTOR (Airborne Stand-Off Radar), est ainsi évoqué par Intelligence Online.
Selon Al-Akhbar, ce qui est important dans cet accord, c’est que le financement du programme marocain sera soutenu par les pays du golfe Persique alliés des États-Unis, menés par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
Riyad a hâte d’augmenter son aide à Rabat, qui a facilement accepté de participer à la guerre qu’il mène depuis plus de deux ans au Yémen. Le financement sera officiellement lancé par la soi-disant coalition islamique contre le terrorisme, lancée par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
D’autre part, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se sont engagés à financer la force frontalière conjointe de cinq pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) voisins de l’Algérie.