La chaîne de télévision Al-Jazeera, basée au Qatar, a fait état ce dimanche de l’arrestation et la détention d’un membre de la famille royale qatarie, Abdallah ben Ali Al Thani, à Abou Dhabi, au huitième mois de la crise entre les pays du golfe Persique.
« Je suis maintenant à Abou Dhabi où j’étais l’hôte du cheikh Mohammed ben Zayed. Ce n’est plus le cas. Je suis maintenant retenu contre mon gré », précise-t-il dans une vidéo diffusée par Al-Jazeera.
« J’ai peur que quelque chose m’arrive qui puisse ensuite être imputé au Qatar. Je veux dire clairement que le peuple du Qatar est innocent », déclare-t-il dans l’enregistrement, ajoutant : « Le cheikh Mohammed porte l’entière responsabilité de ce qui pourrait m’arriver dorénavant. »
Ce nouveau scénario ressemble à celui du Premier ministre libanais Saad Hariri, accueilli le 6 novembre dernier à Riyad et retenu contre son gré durant deux semaines.
En août, en pleine crise du golfe Persique, le cheikh Abdallah avait fait parler de lui quand, après avoir été reçu par le roi et le prince héritier d’Arabie saoudite, les autorités de Riyad avaient annoncé un assouplissement des restrictions d’entrée pour les citoyens qataris à l’occasion du pèlerinage annuel de La Mecque.
Le Qatar s’était empressé de dire qu’il n’avait pas mandaté le cheikh Abdallah et qu’il s’agissait d’une « initiative personnelle ».
Le cheikh Abdallah appartient à une branche de la famille royale qatarie des Al Thani qui a été écartée du pouvoir par le grand-père de l’actuel émir, le cheikh Tamim.
À l’époque de sa médiation en août, des médias émiratis et saoudiens avaient affirmé que le cheikh Abdallah pouvait être « une alternative » à l’actuel émir du Qatar.
En effet, le 14 septembre 2017, s’est tenue à Londres la première édition du forum organisé par l’opposition qatarie où Abdallah ben Ali Al Thani a été désigné comme futur successeur de l’émir du Qatar.
Avec AFP