Tout semble aller à l’encontre du Premier ministre d’Israël dans les affaires de corruption. L'inconduite de l'un de ses fils remonte à la surface, compromettant encore plus son statut déjà affaibli à la tête du pouvoir.
La voix de Yaïr Netanyahu, au sortir d’une boîte de nuit en 2015, a été enregistrée alors qu’il faisait allusion à un accord controversé qu'aurait initié son père. Ce dernier a prétendu que ce propos était «absurde».
À bord d'une voiture avec le fils de l'un des plus riches hommes d'Israël, Yaïr, pas très sobre, avait lancé à son ami que son père avait permis à Kobi Maïmon de décrocher un contrat de 20 milliards de dollars.
Concernant le nouveau scandale contre Netanyahu, la chaîne RT rapporte :
« Sur l’enregistrement audio diffusé sur la deuxième chaîne israélienne le 8 janvier, on peut entendre Yaïr Netanyahu et Ori Maïmon, fils de Kobi Maïmon, l'un des hommes les plus riches d'Israël, ainsi que Roman Abramov, collaborateur en Israël du milliardaire australien James Packer. Yaïr et Ori […] se disputent au sujet d’un contrat à 20 milliards de dollars signé par leurs pères dans le secteur gazier. Roman Abramov leur fait alors remarquer qu'une catastrophe se produirait si cette conversation était révélée au grand public... »
Selon RT, le fils de Netanyahu fait référence à un important accord pour l'exploitation des vastes champs gaziers découverts en Méditerranée quelques années plus tôt, une manne pour Israël. Le père de Nir Maïmon est pour sa part un actionnaire important d'Isramco, l'une des compagnies exploitant ces réserves.
« Le Premier ministre avait annoncé en août 2015 un accord entre le gouvernement et un consortium israélo-américain pour accélérer la production, ralentie par les résistances à l'établissement d'un monopole qui profiterait aux compagnies aux dépens des consommateurs », a rapporté la chaîne russe.
Le Premier ministre israélien fait l'objet d’une enquête dans trois cas distincts. La première enquête, intitulée « dossier 1000 » porte sur des cadeaux somptueux qu’il aurait reçus de riches hommes d'affaires.
En ce qui concerne son deuxième chef d’accusation, dit « dossier 2000 », il est accusé d’avoir sollicité auprès du journal israélien Yediot Aharonot une couverture favorable à son gouvernement, en contrepartie de ses rivaux. Le troisième dossier concerne les tractations en coulisse du gouvernement dans l’affaire de l’achat des sous-marins nucléaires à l’Allemagne. Il porte sur un cas de corruption concernant un accord signé entre le gouvernement israélien et l'Allemagne d'une valeur de plus d'un milliard de dollars.