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La presse israélienne avance sa solution ...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un F16 américain. (Photo d'archives)

Plus d'une semaine après la fin des troubles qui ont émaillé les manifestations sociales en Iran, la presse israélienne continue à caresser le rêve d'un renversement du "régime iranien". Certains journalistes en sont même au point de délirer.

Le président américain Donald Trump (G), son gendre Jared Kushner (C) et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (D). ©jpost

C'est le cas d'Ariel Natan Pasko, un journaliste du journal Arutz Sheva qui conseille aux États-Unis de "tirer des missiles sur l'Iran" pour provoquer "un effondrement du régime"!  

Ariel Pasko commence son article par quelques conseils à l’adresse du président américain. Selon lui, Donald Trump "pourrait faire beaucoup" pour "amener un changement de régime en Iran", et ils ne devraient pas hésiter à profiter de l'occasion inouie que représentent les troubles en Iran pour atteindre cet objectif :  "Un effort concerté de la part des citoyens iraniens, soutenu par la cyberguerre, la puissance aérienne américaine et les opérations israéliennes de contre-espionnage, réussirait à renverser le régime iranien ».

Ces conseils sont formulés alors que le chef de la CIA tout comme les officiels israéliens ont démenti toute implication dans des troubles de la semaine dernière en Iran qui se sont produits dans quelques villes de province mais qui sont rapidement tombés faute de soutien populaire. 

Quelques lignes plus bas, l’écrivain commence à faire une rétrospective des actes anti-iraniens d’Israël :

« La contribution d’Israël peut aussi être significative. Souvenez-vous de Stuxnet, le virus informatique malveillant découvert en 2010 par Kaspersky, qui était à l’origine de dégâts importants sur le programme nucléaire iranien. Le virus aurait, disait-on, été une cyberarme américano-israélienne construite conjointement. Israël est un leader mondial reconnu dans la cyberguerre. »

Plus loin dans son article, Pasko demande aux États-Unis de "bombarder l'Iran" pour manifester son soutien aux " révolutionnaires"! 

« Le soutien clair des États-Unis devrait consister à accorder aux les manifestants (casseurs, NDLR) une  large couverture aérienne pour empêcher que les forces de sécurité iraniennes ne les répriment pas (!). Ajoutez à cela des frappes de missiles contre des systèmes de commandement et de contrôle, des installations nucléaires, des médias gouvernementaux et d’autres infrastructures sélectionnées, et vous aurez aussi une combinaison mortelle pour permettre au peuple iranien de renverser les religieux ».

Ce scénario apocalyptique imaginé par Pasko a aussi une suite : la formation d’un État kurde juste à la frontière avec l’Iran dans l'objectif de le déstabiliser et l'empêcher de faire échec aux projets expansionnistes d'Israël dans la région : 

« Soutenir la création d’un Kurdistan indépendant pro-occidental (et pro-israélien) qui borde l’Iran, en tant que rempart pour contrer l'émergence d'un croissant chiite, de l’Iran à l’Irak, en passant par la Syrie et le Liban jusqu'en Méditerranée, devraient urgemment intéresser les décideurs politiques américains et nos alliés arabes ».

Les délires du journaliste israéliens sont publiés alors que le Premier ministre israélien Netanyahu, en appelant les "fauteurs de trouble" à élargir leur mouvement, a littéralement rejeté toute implication israélienne dans les événements de la semaine dernière.

La manifestation des clients d'une banque qui a fait faillite à Mashad le 28 décembre dernier a donné lieu à une série de manifestations sociales dans quelques villes iraniennes avant que les casseurs ne s'y infiltrent et ne les dévient de leur cour initial. Dans quelques petites villes, des casseurs bien organisés s'en sont pris aux casernes et ont tenté de s'emparer des armes avant d'être maîtrisés par la police. Un bilan de 21 morts est à déplorer. Choqués par ces agissements violents, les Iraniens continuent à manifester, depuis, à travers tout le pays pour dénoncer les ingérences étrangères, la violence. 

La grogne sociale a poussé le gouvernement Rohani à revoir ces mesures et à geler la hausse de l'essence ou encore la suppression des subventions. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV