Les USA cherchent un prétexte pour intensifier la pression sur Téhéran. Cependant, l’utilisation potentielle de l’accord sur le nucléaire iranien (Plan global d'action conjoint, PGAC) pour atteindre cet objectif n’est pas digne du statut des États-Unis en tant que grande puissance, a déclaré Sergueï Ryabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, critiquant la prise de position de l’administration américaine par rapport aux récents événements en Iran.
« Ces appels sont exprimés de façon assez récurrente, je dirais même régulièrement. Nous ne savons pas ce qui dans le PGAC aurait pu mécontenter la partie américaine. Le contenu du document est bien connu et la partie américaine surveille sa mise en œuvre et participe aux réunions de la commission conjointe ainsi qu’à d’autres discussions », a dit Ryabkov à Sputnik en commentant la déclaration du vice-président américain.
Évoquant la décision récente des États-Unis d’ajouter cinq sociétés basées en Iran sur la liste des sanctions et d’introduire de nouvelles restrictions, Ryabkov a déclaré que les revendications de Washington contre Téhéran concernant sa politique régionale n’étaient pas tout à fait claires, avant d’ajouter :
« Le fait de chercher un prétexte pour intensifier la pression contre l’Iran pour des raisons sans rapport avec l’accord sur le nucléaire iranien est un sale jeu. Or, selon nos observateurs c’est de cela qu’il s’agit.
En effet, l’accord sur le nucléaire ne devrait pas être transformé en un outil de chantage pour résoudre d’autres problèmes que ceux mentionnés auparavant dans l’accord. C’est un accord très solide avec sa propre valeur inhérente et il devrait être appliqué scrupuleusement. Nous essayons de faire passer ce message à nos collègues américains. Nous espérons que les autres parties au PGAC ainsi que la communauté internationale continueront inlassablement à nous aider dans ce travail visant à expliquer que la politique mise en œuvre par Washington n’est pas la bonne. »