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Les USA suspendent l’aide "sécuritaire" au Pakistan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats américains en Afghanistan. ©AP

Depuis que le Pakistan a choisi de rallier le corridor Chine-Afghanistan et puis de supprimer le dollar pour le yuan dans ses transactions avec la Chine, la colère américaine est montée d'un cran. Les États-Unis viennent d’annoncer la suspension d’une aide financière pour assurer la sécurité à Islamabad. Au Pakistan, on ne se laisse pas impressionner. 

Ce jeudi, 4 janvier, les États-Unis ont annoncé par la voix de Heather Nauert, la porte-parole de la diplomatie, la suspension d’une aide financière sécuritaire au Pakistan, sur fond des accusations de "soutien au terrorisme contre Islamabad". Les autorités pakistanaises avaient en effet convoqué lundi David Hale, l’ambassadeur américain au Pakistan, dans un geste de défiance total envers Washington. 

Heather Nauert a fait savoir que l’argent suspendu pourrait être rétabli si « le gouvernement pakistanais prenait une action décisive contre les talibans afghans et le réseau Haqqani ». La diplomate américaine n’a pas précisé le montant de la suspension annoncée ce jeudi.

Trump qui a ouvert dès le 1er janvier un conflit avec le Pakistan avait réitéré lundi sur Twitter ses accusations contre le Pakistan écrivant qu’Islamabad continue d’“abriter” les terroristes contre lesquels les États-Unis luttent en Afghanistan. Or le Pakistan a rapidement répondu via son ministre de la Défense, Khurram Dastgir-Khan, en soulignant qu'il avait aidé les Etats-Unis à « décimer Al-Qaïda » pour n’obtenir en retour que « des invectives et de la méfiance », via son ministre de la Défense.

Mais pourquoi s'en prendre à Islamabad? 

Alors que les Etats-Unis continuent à déployer de nouveaux contingents en Afghanistan, au contraire de la promesse de campagne de Trump, des contacts noués entre la Russie et les Taliban et ce, pour contrer la montée en puissance de Daech embarrassent gravement Washington. Après la défaite de Daech en Syrie et en Irak, la prochaine étape du plan américain consiste à faire de l'Afghanistan, situé aux portes de l'Iran et de la Russie, un second nid pour les terroristes de Daech.

Or les talibans afghans voire le réseau Haqqani pourraient contrer cette montée en puissance. Washington est inquiet de voir le Pakistan participer du côté de la Russie et de l'Iran à la lutte contre Daech en Afghanistan. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV