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La Tunisie ne cède pas aux pressions des Émirats arabes unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Tunisiennes manifestent près de l’ambassade des Émirats arabes unis à Tunis contre la décision de la compagnie aérienne Emirates Airlines d’interdire les femmes tunisiennes sur ses vols. ©AP

La tension est montée d’un cran entre la Tunisie et les Émirats arabes unis après que la compagnie Emirates Airlines a interdit ses vols aux femmes tunisiennes. Mais la crise est loin d’être aussi simple que ça.

Une semaine après l’interdiction imposée par les Émirats aux femmes tunisiennes, le gouvernement tunisien a décidé de suspendre les vols de la compagnie aérienne émiratie.

Un Boeing 777-300 de la compagnie aérienne Emirates Airlines. ©Wikimedia 

Tout au début de la crise, on a essayé de faire croire que les Émirats a pris une telle décision pour des raisons de sécurité et des risques d’attentat terroriste par une femme tunisienne.

Le ministère émirati des Affaires étrangères a même prétendu avoir pris contact avec les autorités tunisiennes à ce sujet. Mais il semble que les Tunisiens ne décolèrent pas.

Les pressions sur la Tunisie ne sont pas chose nouvelle. La brouille actuelle n'est qu’un nouvel épisode d'une tension qui dure depuis des années.

Certains observateurs politiques estiment que dans les coulisses de cette crise, une bataille diplomatique est en train d'être jouée. Ce geste d’Abu Dhabi résulterait de l’aggravation des relations entre les deux pays, dans le sillage des élections de 2014 lors desquelles les Émiratis ont tenté de convaincre Béji Caid Essebsi d’épargner le parti Ennahda de toute participation au sein du gouvernement.

Ils ont même offert une série d’incitations à Tunis, dont des promesses d’investissement, l’octroi de sommes colossales et de prêts pour l’épanouissement de l’économie tunisienne: réponse, en forme de fin de non-recevoir, de Béji Caid Essebsi qui a nommé deux membres du parti Ennahda à des postes gouvernementaux. Et le président tunisien a préféré la souveraineté nationale au paquet d’offres d’Abu Dhabi.

Selon le journal Al-Ahed, tout porte à croire que ce même comportement d’Essebsi est à l’origine de la décision des Émirats de ne pas investir en Tunisie et de ne pas délivrer de visas aux Tunisiens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV