En l’espace de moins de deux mois, la vaste opération anticorruption lancée en Arabie saoudite prend une nouvelle dimension. Plusieurs personnes ont été libérées en contrepartie d’un morceau de leur richesse, tandis que le prince al-Walid ben Talal, l’un des hommes les plus riches au monde, résiste.
L’agence de presse américaine Bloomberg rapporte que près de deux mois après, la campagne anticorruption menée en Arabie saoudite a déjà rapporté une partie des 100 milliards de dollars que le royaume vise.
Des dizaines d’anciens fonctionnaires et hommes d’affaires ont été libérés en échange d’un versement d’argent aux autorités saoudiennes.
Mais dans le cas du prince al-Walid ben Talal, visage public de la famille royale saoudienne auprès de nombreux dirigeants et investisseurs étrangers, l’enjeu est plus important que la reprise de son empire commercial mondial.
Selon les observateurs, al-Walid rechigne à renoncer à sa compagnie d’investissement Kingdom Holding Co. En outre, il résiste également à toute suggestion d’acte répréhensible en raison de l’impact que cela aurait sur sa réputation.
Après ses tentatives échouées dans les négociations avec al-Walid, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s’apprête à entrer dans un mois crucial où il montrera les véritables motifs de la purge ainsi que les dimensions de son pouvoir.