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Les États européens ne doivent pas se laisser duper par les États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, lors d'une conférence de presse. ©snn.ir

Comme toutes les semaines, lors de sa conférence de presse hebdomadaire ce lundi 25 décembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a abordé, divers sujets d’ordre régional ou international.

En ce qui concerne la future visite du président français en Iran, Bahram Qassemi a affirmé qu’aucune date n’avait encore été fixée. Le diplomate a aussi affirmé que les deux pays avaient des relations plutôt positives et poursuivraient leurs interactions, ajoutant :

« Ces dernières semaines, les responsables français ont tenu des déclarations mal placées auxquelles nous avons bien évidemment répondu. Il existe certes des affinités sur certains points or, certaines questions font objet de discorde entre nous. Nous accueillons pourtant et ouvertement tout dialogue. Hormis les questions financières, de nombreux sujets restent à étudier. Notamment, les questions régionales, car souvent il arrive aux autorités françaises d'en parler alors qu'elles se basent sur de fausses informations ou sont influencées ; ce qui éveille l’exigence d’une vigilance particulière à ce sujet. Nous allons donc leur rappeler comment l’Iran a su combattre le terrorisme et à quoi ressemblerait leur situation d'aujourd’hui, sans le rôle important de l’Iran dans la lutte contre le terrorisme. »

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a aussi fait allusion à la prise de vote au sein des Nations unies sur la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Qods comme capitale d’Israël.

« Cela montre que le monde est en passe d’une grande évolution, que l’Amérique n’est plus l’Amérique d’hier qui faisait des coalitions. Ce qui s’est produit à l’ONU montre que les États-Unis sont dans l’isolement à cause de leur position sur le statut de la noble Qods. Les responsables américains doivent donc savoir qu’ils ne pourront plus, par cette méthode, imposer leurs points de vue au monde entier. »

Qassemi a affirmé que les positions de la RII envers la cause palestinienne sont claires, ajoutant que Téhéran essaiera, en recourant aux « moyens conventionnels diplomatiques », de soutenir le peuple palestinien et d’agir contre « cette mesure non-conventionnelle » de Trump.

En ce qui concerne les allégations des congressistes américains sur un prétendu désengagement de Téhéran envers le Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien), Qassemi a réitéré qu’il n’existe qu’un seul arbitre sur cette question et c’est l’Agence internationale de l’énergie atomique. Il a pourtant affirmé que là-dessus, les Européens ne doivent pas se laisser tromper par les États-Unis.

« Par divers moyens, les États-Unis ont tenté d’empêcher l’Iran de profiter du PGAC et étant donné les positions des autres signataires et l’accomplissement par la partie iranienne de tous ses engagements, ils se lancent désormais dans des efforts douteux contre cet accord. C’est pourquoi ils ont avancé la question du programme balistique de l'Iran. Sur ce fond, l’Europe doit veiller à ne pas se laisser tromper par les Américains qui, en prétextant chaque jour un nouveau sujet, cherchent à conduire les pays vers un consensus en leur propre faveur, quoique la question de Qods a prouvé à quel point ils sont incapables de le faire. En tout cas, l’Europe est censée faire preuve de vigilance et ne pas se laisser tromper par les États-Unis, sous ce prétexte que le programme balistique iranien contredirait la résolution 2231. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV