La grève des employés de Teva se poursuit à Qods pour la deuxième journée consécutive. Ils s’étaient barricadés à l’intérieur de l’usine de Har Hotzvim pour protester contre les licenciements planifiés du groupe. Et dimanche, ils ont bloqué la circulation après avoir quitté les deux usines de la compagnie.
La société pharmaceutique israélienne Teva, confrontée à de sérieuses difficultés financières, a annoncé jeudi dernier le plan de restructuration de l’entreprise qui prévoit la suppression de 14.000 emplois dans le monde au cours des deux prochaines années, soit 25% de ses effectifs. Teva fait travailler en tout plus de 55 000 personnes.
Dimanche 17 décembre au matin, les manifestants se sont retrouvés devant les bureaux de la compagnie à Qods, dans les villes côtières de Netanya et d’Ashdod, dans la ville de Petah Tikva, dans le centre d’Israël, à l’occasion de divers rassemblements qui ont coïncidé avec une grève de solidarité entamée ce lundi et qui a touché les aéroports, les banques et les bureaux gouvernementaux israéliens. Ce mouvement de solidarité a touché presque toutes les parties du secteur public toute la journée.
À Qods, les manifestants ont bloqué la circulation après avoir quitté les deux usines de la compagnie – qui sont menacées de clôture – dans la zone industrielle de Har Hotzvim en direction du bureau du Premier ministre. La police a annoncé que les participants ont fait brûler des pneus; des incendies qui ont été rapidement éteints.
Ce sont ainsi plusieurs centaines d’employés qui se sont rassemblés devant les bureaux du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ils ont ensuite défilé en scandant notamment « c’est la guerre, la guerre, la guerre » pour exprimer leur colère, bloquant un moment la principale route d’accès de Qods avant de rejoindre leur usine qu’ils ont occupée, selon un journaliste de l’AFP.