La diplomatie russe a mis en garde les États-Unis contre le non-respect du Traité FNI.
La Russie s'est dite pleinement engagée envers le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) tout en avertissant les États-Unis quant à une réponse symétrique en cas de leur non-respect envers ce Traité.
«Pour notre part, nous sommes totalement attachés au traité, nous l'avons toujours strictement respecté et nous sommes prêts à continuer à l’avenir. Cependant, si l'autre partie cesse de le suivre, nous serons obligés, comme l'a déjà indiqué le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, de donner une réponse symétrique», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov cité par Sputnik.
Le vice-ministre russe a rejeté les allégations américaines qui visent les sociétés technologiques russes les accusant d'élaborer de nouveaux armements en violation du traité, des accusations qui ne sont pas appuyées, selon le diplomate russe, par "les caractéristiques techniques du lanceur, prétendument non conforme au traité, ni par les données de télémétrie de vol" puisque, précise-t-il, ces données n'existent tout simplement pas".
Par contre, Riabkov a mis en cause l'engagement des États-Unis dans le cadre du traité, en parlant de la base de défense antimissile américaine de Deveselu, en Roumanie, qui abrite des complexes capables de lancer non seulement des missiles intercepteurs, mais aussi des Tomahawk, de même que de l'intention du Pentagone qui prévoit de déployer en 2018, des lanceurs similaires en Pologne, bien que leur installation sur terre contredise le traité.
Le traité FNI a été signé entre les États-Unis et l'URSS en 1987 par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Il est entré en vigueur à l'été 1988. Ce texte a notamment interdit l'utilisation et le déploiement de missiles balistiques et de croisière terrestres de courte (500 à 1.000 km) et de moyenne (1.000 à 5.500 km) portée.