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Ambassade US à Qods: condamnations internationales

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une vue de la vieille ville de Qods. ©Reuters

Le président américain Donald Trump a informé, mardi 5 décembre, le président de l’Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas et le roi de Jordanie Abdallah II de son intention de transférer l'ambassade américaine à Qods. 

Cela a suscité des réactions alarmées un peu partout dans le monde. 

Le président de l'Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas. ©AFP

« Le président Abbas a souligné les conséquences dangereuses d'une telle décision sur le processus de paix, sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région et du monde », a souligné le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina.

Pour sa part, le Hamas a estimé que « toutes les lignes rouges » étaient franchies, appelant tous les Palestiniens à manifester vendredi, proclamé « journée de colère ».

Dans des conversations téléphoniques avec le président russe Vladimir Poutine et le pape François, le président de l’Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas leur a demandé d’empêcher le déménagement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods.

En Irak, le Premier ministre Haïder al-Abadi a déclaré que son gouvernement était opposé au transfert de l'ambassade américaine.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la reconnaissance par les États-Unis de Qods comme capitale d’Israël représentait une «ligne rouge» pour les musulmans. Dans un discours devant le Parlement, il a prévenu qu’Ankara suspendrait toute relation diplomatique avec Israël si une telle annonce se concrétisait. Il a aussi annoncé son intention de convoquer une réunion des pays de l’Organisation de la coopération islamique à ce sujet.

 

Roi de Jordanie Abdallah II. ©DR

Quant au roi de Jordanie Abdallah II, il s’est entretenu au téléphone avec Donald Trump, le mettant en garde contre les graves conséquences du transfert de l’ambassade US à Qods, sur la paix et la sécurité au Moyen-Orient.

Le roi Mohammed VI du Maroc. (Archives)

Le roi du Maroc, Mohammed VI a averti, dans un communiqué, au nom de 57 pays islamiques, du transfert de l’ambassade américaine à Qods. Selon le souverain marocain, cette mesure est susceptible d'avoir un impact négatif sur les perspectives d'une solution juste et globale au conflit palestino-israélien.

 

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. ©Reuters


Pour le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays est un proche allié des États-Unis, l'intention de M. Trump de transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods risque de « compliquer » davantage la situation dans la région. Ainsi, lors d'un entretien téléphonique avec M. Trump, M. Sissi a affirmé « la position constante de l'Égypte sur le maintien du statut juridique de Qods dans le cadre des normes internationales et des résolutions de l'ONU ».

Alliés reconnus du régime de Tel-Aviv, la Jordanie, le Maroc et l'Égypte ont peur de voir une grande vague de violences éclater chez eux si la ville de Qods est reconnue officiellement par les États-Unis comme capitale de l'entité sioniste.

Le président américain Donald Trump. ©VanityFair.com

Certains médias en se basant sur leurs propres sources s’attendent à ce que Donald Trump reconnaisse Qods comme capitale d’Israël et qu’il reporte le transfert de l’ambassade à Qods.

Trump doit s'exprimer ce mercredi sur le statut de Qods, selon la Maison Blanche.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV