Il n’existe plus un groupe arabe uni, ou plus précisément plus de Ligue arabe, après que cette instance a adopté des mesures à l’encontre de l’Irak, de la Libye, de la Syrie, du Yémen et du Liban et s’est transformée en une marionnette dont les ficelles sont tirées par les gouvernements des pétromonarchies de la péninsule arabique.
Dans un article d’Abdel Nasser Salama intitulé « La disparition du groupe arabe », le quotidien égyptien Al-Masri al-Youm a souligné que pendant les dernières années on avait été témoin de la disparition d’un groupe arabe uni en raison de la discorde entre les pays arabes.
En allusion à la présentation par certains pays arabes, dont l’Arabie saoudite, de l’avant-texte de deux résolutions sur la situation des droits de l’homme en Iran et en Syrie à l’Assemblée générale de l’ONU, avant-texte qui s’est heurté au « non » et à « l’abstention » de certains pays arabes dont l’Égypte, l’auteur de l’article a indiqué :
« Le désaccord et la discorde entre les Arabes ne se limitent pas au processus de vote. Ce processus a été suivi de critiques et d’attaques illogiques et virulentes, alors qu’auparavant ces critiques se limitaient à des gestes et des mimiques. Cette question a entraîné l’inertie des Arabes au sein des instances internationales sur les questions les plus importantes pour le monde arabe, y compris l’occupation des territoires palestiniens par Israël.
Les directeurs de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont exhorté les pays de la Ligue arabe à lever immédiatement le blocus contre le Yémen. Pour rappel, les pays de la coalition saoudienne ont fermé tous les ports et aéroports du Yémen, aggravant ainsi la situation catastrophique dans ce pays. Voilà un exemple qui démontre le niveau de condamnation des pays arabes par les organisations internationales, ce qui a également exacerbé les désaccords entre les pays arabes.
À mon avis, il n’existe plus de groupe arabe ou, plus précisément, plus de Ligue arabe, notamment après que l’instance a adopté des mesures à l’encontre des membres qui assument la plus grande participation financière. »
