Le ministre turc de la Défense Nurettin Canikli a annoncé que son pays envisageait de créer douze postes de contrôle sur le territoire syrien.
Devant les journalistes en Grande-Bretagne, où il est en visite en compagnie du Premier ministre turc, le ministre turc de la Défense Nurettin Canikli a affirmé que seulement trois postes de contrôle avaient été créés jusqu’ici en Syrie, plus précisément à Idlib. « Il faudra avoir 12 postes de contrôle, comme cela est prévu dans les négociations d’Astana », a-t-il précisé.
Le ministre turc de la Défense s’est félicité de la bonne application des décisions issues des négociations d’Astana, et a ajouté que le processus d’Astana se poursuit afin de compléter le processus de négociations de Genève, et non pour le remplacer.
Nurettin Canikli a également annoncé que la Turquie recevrait en 2019 les lance-missiles S-400 achetés aux Russes. Il a surtout ajouté que son pays se réservait le droit d’utiliser ce système de missiles, qui ne représente, selon lui, aucune menace pour l’OTAN.
Il a affirmé que la Turquie avait besoin de se procurer un système de défense aérienne pour contrer d’éventuelles menaces de missiles balistiques, et qu’elle n’avait pas encore réussi à subvenir à ce besoin que ce soit auprès des États-Unis ou auprès d’autres alliés.
« L’achat des lance-missiles S-400 nous mettra, dans un premier temps, en possession d’un système de défense aérienne dont nous assumerons parfaitement le contrôle. Dans une seconde étape, nous disposerons d’une technologie qui nous permettra de produire la totalité ou la partie majeure de pièces et équipements au niveau national. »
Canikli a fait part également de la fin du projet de construction d’un avion de chasse de fabrication 100 % turque, en profitant des appuis offerts en termes de technologie par beaucoup de pays, dont le Royaume-Uni.