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L’Arabie saoudite nuit à la stabilité de la région, selon le chef de la diplomatie du Qatar

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef de la diplomatie du Qatar, Mohammad ben Abdulrahman Al-Thani. (Archives)

Dans un discours inédit Mohammad ben Abdulrahman Al-Thani, le ministre qatari des Affaires étrangères, accuse l’Arabie saoudite d'ingérence dans les affaires d'autrui et de despotisme à l’encontre de ses voisins.

Selon The Independent, il estime que le Liban est la nouvelle cible du royaume saoudien dans une campagne d’intimidation qui risque de déstabiliser le Moyen-Orient. Les récents événements au Liban résultent de l’approche autoritaire et interventionniste de l’Arabie saoudite à l’encontre des pays du golfe Persique.

Évoquant la démission surprise de Saad Hariri depuis Riyad et le fait qu’il avait été maintenu en résidence surveillé avant de faire l’annonce, il a déclaré: « Le Liban est un pays fragile. Le fait de faire pression sur son Premier ministre pour qu’il démissionne, est contre-productif et ne peut qu'entraîner le pays dans le délitement total. »

Afin d’illustrer la politique interventionniste nouvellement menée par le prince héritier, il a pris l’exemple du blocus exercé par l’Arabie saoudite contre le Qatar et a dit : « L’Arabie saoudite est un grand État autocratique qui intimide ses petits voisins. Nous l’avons vu au Qatar et nous le voyons à présent au Liban. »

Les propos du ministre qatari interviennent au moment où la crise diplomatique entre les deux pays persiste. Critiquant à vif l’intervention de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen, Al-Thani a qualifié les explosions et les offensives aériennes de crise humanitaire et a affirmé : « Nous espérons la fin des affrontements dans la région, le retour à la stabilité en Irak, la fin de la guerre au Yémen et une solution diplomatique en Syrie. Sinon, nous confronterons une nouvelle vague de déviation et de radicalisme dans une région déjà fragilisée par le chaos. »

Auparavant, l’Arabie saoudite avait accusé le Qatar de soutenir le terrorisme. Or, le ministre a affirmé : « Il n’y a aucune relation entre le Qatar et les groupes terroristes. »

Al-Thani a poursuit en disant qu’à présent, 24 millions d’enfants sont menacés par la propagation du terrorisme et du radicalisme: « Nous devons remettre en cause les États qui n’ont aucun respect pour les droits d'autrui et provoqué la crise actuelle. »

La semaine dernière, suite à l’intervention de Riyad et de Parsi, le Premier ministre Saad Hariri est rentré à Beyrouth et a suspendu sa démission à la demande du président libanais Michel Aoun. Quant aux autorités saoudiennes, elles continuent de rejeter toutes accusations concernant la démission de Hariri ainsi que son maintien en résidence surveillée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV