TV

Rapports de forces irano-saoudiens sur la crise en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien Hassan Rohani (G) et ses homologues russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, à Sotchi, en Russie, mercredi 22 novembre 2017. ©AP

Les évolutions en cours en rapport avec la crise syrienne laissent regarder les rapports de force irano-saoudiens sous un angle particulier : l’Arabie saoudite a accueilli la réunion absolument stérile de l’opposition syrienne, alors que le président syrien a participé, avec ses homologues turc et russe, au sommet de Sotchi qui a abouti à l’entente sur une solution pour l’avenir de la Syrie.

« Mais ce n’est pas tout », écrit le journal al-Quds al-Arabi dans un récent numéro. « La réunion de Riyad aurait, en fait, servi de séance de répétition aux opposants syriens pour se préparer aux discussions de Sotchi ! », ajoute le journal.

Eu égard au revirement de Riyad en ce qui concerne le sort du président syrien Bachar al-Assad, on s’attendait à ce que la visite, le mois dernier, du roi Salmane à Moscou aboutisse au rapprochement entre l’Arabie saoudite et la Russie. Mais il s’est avéré que l’Arabie saoudite s’est vue refuser au club Russie-Iran-Turquie.

Les Saoudiens ont pourtant réussi largement à asseoir leur influence auprès des opposants syriens au cours de six années de conflit et de crise, si bien qu’Ahmad Jarba est plutôt considéré comme étant un homme de l’Arabie saoudite qu’une figure de l’opposition syrienne. Le fait qu’il a abandonné le rang d’opposants proches de Riyad est donc un signe clair de l’affaiblissement de l’influence saoudienne sur la donne syrienne.

En revanche, ce ne serait pas étonnant que la statue du général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran soit bientôt installée dans les rues en Syrie, en Irak voire au Yémen. En gros, il existe beaucoup de facteurs qui, en parlant des rapports de force irano-saoudiens, font basculer la balance en faveur de Téhéran, ajoute le journal al-Quds al-Arabi.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV