Le chef de la diplomatie libanaise a souligné qu’en cas de toute guerre avec Israël, le Liban en serait le vainqueur.
« Le Liban est en mesure de contrer toute menace étrangère », a déclaré le ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil dans une interview à Russia Today (RT).
Il a averti que tout gouvernement étranger agresseur, de l’Arabie saoudite à l’Europe, subirait les conséquences de ses actes.
Selon ce dernier, le Liban a toujours opté pour des politiques constructives et saines avec ses voisins et d'autres États du monde arabe, mais cela n'a pas empêché des « actions hostiles » contre le Liban.
Faisant allusion à la crise actuelle déclenchée par la démission « inattendue » du Premier ministre libanais Saad Hariri depuis l'Arabie saoudite, le chef de la diplomatie libanaise a déclaré que cette démission était un « bon exemple montrant que pratiquement n'importe qui peut commencer une guerre contre nous».
« Nous sommes prêts à réagir à tout événement, mais nous essayons de tout faire pour éviter la guerre et maintenir de bonnes relations avec l'Arabie saoudite », a ajouté M. Bassil.
Insistant sur le fait que le Liban ne permettrait à personne de s’ingérer dans ses affaires intérieures, il a dit qu’il ne fallait pas inciter Israël à une guerre dans laquelle il serait le perdant.
« Il faut empêcher Israël de déclencher la guerre contre nous, précisément parce que le Liban est sûr de la gagner », a-t-il affirmé.
Évoquant les propos du secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, il a précisé : « Tout pays peut agir contre le Hezbollah tout comme c'est le cas des États-Unis, mais une telle action nous vise, nous et le peuple libanais. Et ceux qui se permettent une telle chose, devront faire face aux conséquences de leurs actes. »
Par ailleurs, un haut responsable libanais cité par Reuters a déclaré que le ministre libanais des Affaires étrangères n’assisterait pas à la réunion d’urgence de la Ligue arabe sur l’Iran et le Hezbollah, qui se tiendrait ce dimanche 19 novembre au Caire.
La réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe est convoquée à la demande de l'Arabie saoudite avec le soutien des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Koweït.