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Israël en colère contre Moscou

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef d'état-major de l'armée israélienne a accusé la Russie de "ne penser qu'à ses propres intérêts en Syrie". ©Sputnik

La Russie de Poutine a apposé une fin de non-recevoir à Israël qui veut s'allier à Riyad pour contrer la Résistance. L'erreur fatale ?

Israël est loin, bien loin d'avoir gain de cause. Selon le journal algérien Echorouk, Israël qui exigeait des Russes de tenir le Hezbollah à une distance de 50 à 60 kilomètres de ses frontières, s'est heurté à un retentissant niet russe. La Russie aurait affirmé à Tel-Aviv qu'elle ne pourrait à aucun prix revenir sur ses engagements pris à l'égard de l'Iran et de ses alliés dans le sud de la Syrie.

"A l'annonce de l'accord tripartite dimanche entre Russie/USA/Jordanie sur une trêve au sud syrien, ce fut le silence radio à Tel-Aviv ! Le texte rendu public au Vietnam appelle certes toutes les forces étrangères y compris celles des alliés de l'Iran à se retirer de la Syrie, sans toutefois fixer un quelconque calendrier pour un tel retrait. Même les dessous de l'accord n'engagent nullement l'Iran et le Hezbollah largement présents à Quneitra et au Golan de se distancer des frontières israéliennes. Pas étonnant donc de voir Tel-Aviv avaler des couleuvres et de feindre l'indifférence après l'annonce de la trêve russo-jordano-israélienne", rapporte le journal.

Le journal ajoute: "A vrai dire, les Israéliens sont inquiets à double titre: aussi bien sur le plan politique que sécuritaire. Puisque la victoire d'Assad et ses alliés iraniens, irakiens et libanais est loin d'avoir une simple dimension militaire. C'est une victoire contre le terrorisme qui leur a assuré un crédit et un prestige inégalé non seulement auprès des peuples de la région, mais encore, au-delà des frontières du Moyen-Orient.

D'où les agissements diplomatiques excessifs de Tel-Aviv qui ne cessent de menacer de faire respecter "ses lignes rouges" dans ses réunions avec Américains et Européens. Mais les avertissements israéliens n'impressionnent plus. Les signataires de la trêve évoquent en coulisse une annexe à cet accord qui engagerait les Iraniens et le Hezbollah à se positionner au moins à une vingtaine de kilomètres de la frontière israélienne. Mais tout reste au stade de supputations."

Au cours de son premier entretien jeudi avec Elaf, un journal en ligne indépendant arabe, le chef d'état-major de l'armée israélienne, Gadi Eizenkot, a accusé la Russie de "ne penser qu'à ses propres intérêts en Syrie".

Il s'est dit prêt à procéder à un échange d'informations et de renseignements avec "les pays arabes" et ce, dans l'objectif de "contrer l'Iran".

Le processus de normalisation des relations israélo-saoudiennes devrait aboutir sous Ben Salmane qui s'apprête à succéder au roi Salmane dans les jours à venir. Les analystes croient toutefois qu'Israël parie là sur un cheval perdant dans la mesure où Riyad cumule les défaites stratégiques là où il s'engage, de la Syrie au Yémen en passant par le Liban et l'Irak.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV